Chaleur et froideur

Se mettre au chaud en cette période hivernale est l'objectif principal de tous les joueurs. Justement le mercato dégage de la chaleur, parfois si douce et si juteuse que ces joueurs s'en frottent les mains, le temps que la froideur du football qu'ils présentent le long de l'année se dissipe et se fait oublier. Leur cote étant au plus bas, l'hiver lui donne une nouvelle impulsion qu'ils se découvrent un nouveau talent qu'ils monnayent au prix fort.Ils utilisent les moyens les plus détournés pour faire monter la cote, y compris en mettant le prix ou en soudoyant quelques dirigeants de clubs, ripoux et sans scrupule. L'essentiel c'est qu'ils en tirent profit, se remplissent les poches pour ensuite dormir sur leurs lauriers et faire dormir les inconditionnels de cette discipline. Ces joueurs, quelconques sur le terrain, se retrouvent étrangement, et malgré l'hiver, sur le devant de la scène, starisés par on ne sait quel miracle et tout naturellement, ils font l'affaire de leur vie. Juste après avoir réussi leur coup, ils retombent dans l'anonymat jusqu'à l'été quand s'ouvre un autre mercato qui donne, cette fois-ci, froid dans le dos contrairement à l'hiver qui dégage une forte chaleur. C'est ça justement le paradoxe de notre football, pris dans l'engrenage de l'argent. Le parent pauvre dans toute cette histoire, c'est justement ce football devenu une vache à traire. Le même scénario se répète continuellement sans que personne crie au scandale ni condamne cette pratique où l'argent public est jeté par la fenêtre pour un football si moribond où la violence est devenue maître des stades. Il est tout de même bizarre que tout le monde se croise les bras alors que les jeunes, qui représentent l'avenir du pays, sont délaissés au profit de joueurs sans foi ni loi, toujours aux aguets pour se faire de l'argent, mal acquis, faut-il l'avouer. Le football est en détresse mais personne ne vole à son secours.