Pour la première fois de son histoire, le journal météo de l'ENTV, a montré hier en gras les 49°C régnant sur l'ensemble du Sahara algérien. Des températures de pointe qui battent leur plein depuis le week-end dernier aussi bien sur les wilayas du nord du Sahara que celles de l'extrême sud où la canicule bouleverse au quotidien la vie des gens.
A chaque lever et coucher du soleil, on n'en croit pas ses sens. Mais on continue à vivre et à résister. 50°C le jour et pas moins de 40°C la nuit. On pourrait s'imaginer que les fortes températures tiennent de l'habitude et influent peu sur le quotidien des habitants du Sud, mais il s'avère que ceux-ci supportent de moins en moins les 50°C à 51°C qui s'abattent allégrement sur la région depuis quelques jours. Preuve en est l'achat massif de climatiseurs encouragé par la baisse des prix, le soutien de l'Etat instauré depuis l'année dernière et la disponibilité sur le marché d'appareils de différentes puissances et marques, mais aussi la consommation accrue de boissons de toutes sortes dont les ventes battent tous les records.Pour ceux qui ne connaissent pas le Sud, il est très difficile d'imaginer la chaleur qui s'installe pour ne pas quitter la région durant quatre mois.Une chaleur qui rend les journées trop longues, trop pénibles et les nuits encore plus intolérables depuis que l'invasion du béton et les changements climatiques ont fait disparaître à jamais la fraîcheur nocturne d'antan. La journée commence avec 38° à l'aube qui vous plonge dans une torpeur matinale désagréable, n'était le plaisir de ne pas encore voir le soleil à 4h.Dépassée cette heure, le mercure monte crescendo et les rayons du soleil vous infligent un bronzage obligatoire à partir de 7h. Après, il devient tout à fait suicidaire de s'obstiner à rester au soleil. Pour les travailleurs, commencer la journée à 7h depuis le mois de juin n'a, semble-t-il, pas réglé le problème et la sortie à 15h encore moins. Le climat poussiéreux et les radiations d'un soleil qui se cache sous les nuages d'un Ghouchet avant le mois d'août à couper le souffle remet en cause la notion même de l'adaptation de l'homme au climat hostile du Sahara. Un équilibre que la vie moderne à certes rompu. La canicule s'est bel et bien installée au Sud, c'est l'enfer.
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Posté Le : 14/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houria Alioua
Source : www.elwatan.com