Algérie

Chakib Khelil sera-t-il extradé'



Le parquet avait requis, à son encontre, le maintien du mandat d'arrêt international émis en septembre 2019, jugé par contumace par le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi-M'hamed (Alger). Si cette sentence est confirmée dans le verdict, laissé en délibéré jusqu'au 14 février prochain, les autorités judiciaires doivent demander l' extradition de Chakib Khelil, en fuite aux Etats-Unis. Le principal accusé dans cette affaire est cité dansd'autres affaires dont Sonatrach 1 et Sonatrach 3. Invités lors du dernier jour du procès à donner leurs derniers mots par le président de l'audience, les P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, qui purge sa peine, dans le cadre d'une affaire de surfacturation, dans la prison d'Oran, a demandé à être innocenté. Son vice-président, Abdelhafidh Feghouli, déclare de son côté qu'ils «n'a rien à voir avec Chakib Khelil». Le directeur de la filiale Aval, Feghouli, dont la réalisation du complexe GNL3 relevait de ses attributions, a mis en avant l'appartenance de son grand-père à la famille révolutionnaire, pour balayer d'un revers de la main, les accusations de travailler contre les intérêts de l'Algérie. Lors de son réquisitoire le procureur de la République avait estimé que les accusés ont dilapidé un montant de 4 milliards de dollars dans le cadre de cette affaire dont l'objectif recherché était le transfert frauduleux des montants en devise vers l'étranger. Le marché de la construction d'une usine de liquéfaction, d'une capacité nominale de quatre millions de tonnes par an, a été attribué en 2004, à Repsol et Gas Natural, dans le cadre du projet intégré de développement du gisement de Gassi Touil. L'accord a été résilié en 2007 du fait du non-respect, par Repsol, de ses obligations contractuelles. Le projet a été, par la suite, diviser en quatre lots sur instruction de Chakib Khelil. Suite à quoi, un appel à consultation restreinte a été lancé en 2008. Par la suite, le projet a été attribué sur intervention de Chakib Khelil, à la société italienne Saipem Contrating, filiale du géant ENI, classé en deuxième position à l'issue de l'évaluation des offres commerciales. L'émirati Petrofac, classé en première position a engagé un bras de fer avec Sonatrach, en sollicitant l'intervention de la présidence de la République. Cependant, l'entremise de la présidence n'avait pas fait pencher la balance en faveur de Petrofact. Le diable se cache peut-être derrière le détail que Saipem avait auparavant acheté l'Indt, l'entreprise de l'épouse du ministre de l'Energie, Nadjet Arafat.


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