Algérie

Chakib Khelil revient à la charge Le prix du gasoil augmentera




L'Algérie n'arrive plus à satisfaire la demande du marché intérieur en gasoil. La demande est tellement importante et de plus en plus que les autorités ont dû importer durant cette année 2007 pas moins de 100.000 tonnes, pour un montant de 52 millions de dollars. Il faut savoir que la demande est passée de 3,6 millions de tonnes (MT) en 2000 à 6,1 MT en 2006, soit une hausse de plus de 70%. Les cinq raffineries dont dispose actuellement notre pays n'arrivent plus à combler le « déficit », qui va s'accentuer durant les prochaines années, a indiqué hier le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, lors d'une rencontre consacrée à cette problématique. Le secteur des transports à lui seul consomme 49% du gasoil, un carburant qui reste très polluant par rapport à l'essence ou au GPL, a-t-on indiqué hier, lors de la journée d'étude organisée au siège du ministère de l'Energie. En 2025, a-t-on encore indiqué, la demande du marché intérieur sur ce carburant atteindra 14 MT. La forte croissance, entre 2000 et 2006, représente un volume additionnel de 2,5 millions de tonnes, qui, aux prix pratiqués sur le marché international du gasoil, serait valorisé à 1,5 milliard de dollars. « Jusqu'à récemment, la politique suivie par les pouvoirs publics a été essentiellement une politique d'augmentation de l'offre qui a permis de satisfaire la demande, avec notamment la construction de raffineries dès les années 70 », a déclaré le ministre, qui souligne qu'une telle politique vient d'atteindre ses limites, car, explique-t-il, l'outil national de raffinage n'arrive plus à satisfaire la demande malgré la toute récente mise en production de la raffinerie d'Adrar, d'une capacité de traitement de 600.000 tonnes de pétrole par an. Chakib Khelil a ajouté que malgré la construction d'une nouvelle raffinerie de condensat d'une capacité de traitement de 5 MT à Skikda, la production ne permettra pas de répondre de « façon durable » à la croissance de la demande en gasoil. « Tout au plus, le déficit sera reporté d'une année », poursuit le ministre, qui annoncera en outre que pour pallier cela, son département prévoit la construction d'une nouvelle raffinerie à Tiaret d'une capacité de 15 MT et qui coûtera, ajoute-t-il, des milliards de dollars. Pour faire face à cette « ruée » vers le gasoil qui reste le carburant le moins cher, le ministre préconise une politique qui répond à un double niveau, à savoir une politique de l'offre, comme indiqué par le projet de construction de nouvelles raffineries, puis une autre politique de diversification des formes de carburant, comme le GPL, dont la production nationale est excédentaire, ou encore le gaz naturel comme carburant, étant donné qu'il est disponible. Mais cette politique de promotion et de diversification de l'offre se traduit, souligne encore le ministre, par un coût énorme pour la communauté nationale, non seulement en terme d'investissement mais également par un manque à gagner pour l'économie nationale, si l'on part du constat que les augmentations annuelles de la consommation sont aussi des baisses d'exportation pour le pays. Ainsi, la hausse attendue de la consommation du gasoil rien que pour l'année 2007 se traduit, fait-il savoir, par une baisse des revenus d'exportation de près de 20 milliards de dinars. D'après le ministre, la solution réside dans la gestion de la demande, ce qui, dit-il, renvoie à la politique de transport arrêtée par les pouvoirs publics et qui consiste en la promotion des transports en commun ainsi que celle du transport par rail. « L'utilisation des transports en commun devrait être encouragée par l'Etat, aussi bien par un soutien direct à l'investissement dans cette activité qu'au niveau de la politique tarifaire au profit des usagers, par une subvention des prix », propose le ministre, tout en soulignant que son secteur, concernant la question de la politique des prix, a apporté un début de réponse à travers les dispositions de la loi des hydrocarbures, qui prévoient notamment que les prix doivent permettre aux producteurs de couvrir l'ensemble des coûts, d'assurer des capacités d'autofinancement pour développer l'activité et enfin une juste rémunération de l'investissement. Sur ce même volet, le ministre a indiqué que l'Etat doit revoir à la hausse le prix du gasoil, dont le niveau «extrêmement bas» stimule la surconsommation de ce carburant réputé très polluant. «Nous allons doucement, sur une longue période, essayer de changer les prix relatifs du gasoil par rapport aux autres carburants» afin d'inciter les consommateurs à utiliser des énergies propres comme le GPL. Et pour inciter les automobilistes à aller vers des carburants autres que le gasoil, Chakib Khelil a suggéré l'augmentation des taxes pour y inclure les coûts indirects dus à la consommation de gasoil et qui ne sont pas supportés par les consommateurs. Les coûts indirects englobent notamment les coûts de l'utilisation de l'infrastructure routière et des impacts sur la santé publique, qui sont supportés par le budget de l'Etat, a précisé le ministre. Ces coûts indirects «devraient être inclus dans les prix des carburants sous forme de taxes» dont les revenus iront couvrir les dépenses d'infrastructures routières et de protection de la santé des citoyens, a encore expliqué le ministre. Il faut savoir enfin que le gasoil importé par notre pays revient à 35 dinars le litre, alors que le prix à la pompe, grâce à la subvention de l'Etat, est de moins de 14 dinars.


Faites ce que bon vous semble le mieux.L'algerien est tout dispo,il ne rechigne pas ,augmentez de grace le prix de l'homme chez nous ca fait bien longtemps qu'il n'a pas été réajusté.Merci bicou Mister.
alis skial - vendeur à la sauvette à bab azzoun
12/07/2007 - 168

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