Chakib Khelil : Les pays de l'OPEP ont des capacités de production excédentaires

Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a déclaré, en marge de la réunion de l'Union arabe des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, qui s'est ouverte hier à l'hôtel El-Aurassi à Alger, que l'augmentation des prix des produits alimentaires sur le marché international n'a pas de lien avec la hausse du prix du pétrole.

Les causes, selon le ministre, il faut les chercher dans le choix de certains pays de produire le bio-éthanol. Et d'expliquer que d'immenses récoltes destinées à la consommation humaine sont sacrifiées pour servir à la fabrication de ce carburant. Chakib Khelil indique que la fabrication du bio-éthanol revient très cher et a eu un effet d'entraînement sur les produits pétroliers.

Pour ce qui est de la hausse du prix du pétrole, le ministre de l'Energie et des Mines dira que cette hausse s'explique par la crise économique qui sévit aux Etats-Unis, par la dépréciation de la valeur du dollar et une spéculation alimentée par des analyses qui font miroiter les pires scénarios, auxquels viennent s'ajouter des problèmes d'ordre géopolitique, notamment la tension entre Américains et Iraniens à propos de la question du nucléaire.

Chakib Khelil, président en exercice de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a par ailleurs rappelé que l'OPEP n'est pas une organisation de pression. Il citera l'exemple des fluctuations qu'a connues le prix du baril qui, en l'espace de 2 jours, a connu une hausse et une baisse de 15 dollars.

Cela « est le produit de la spéculation et non d'une quelconque intervention de l'OPEP. Les causes des augmentations sont exogènes à l'Opep et il faut les chercher ailleurs », a-t-il indiqué.

Est-ce que la quantité mise sur le marché est suffisante ? Le ministre répond que les pays membres de cette organisation produisent suffisamment. Selon lui, « le marché pétrolier est suffisamment alimenté ». Il souligne, en outre, que les pays de l'OPEP disposent de capacités excédentaires non utilisées qui leur permettent de satisfaire toute augmentation de la demande et de parer à toute éventualité de rupture en approvisionnement.