Algérie

Chakib Khelil joue cartes sur table concernant le programme algérien



Une agence de sécurité nucléaire autonome sera créée Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, est revenu, hier, sur les ondes de la radio nationale sur tout le programme nucléaire algérien, objet d’une grosse manipulation de certains pays visant à créer les suspicions autour de l’Algérie. A une quinze de jours de la signature à Alger d’une convention de coopé-ration dans le domaine du nucléaire entre l’Algérie et les Etats-Unis, notre pays met les dernières retouches à un avant-projet de loi sur le nucléaire qui sera soumis au Conseil de gouvernement «très prochainement». Il a révélé, hier, dans un entretien à la chaîne III les contours d’un avant-projet de loi réglementant l’activité nucléaire en Algérie, mais surtout la coopération avec les Etats-Unis. De fait, l’engagement sérieux des Américains à aider l’Algérie à développer la technologie nucléaire constitue déjà une garantie, voire une réponse cinglante à cette campagne médiatique de certains milieux intéressés. S’agissant de ce projet de loi, le ministre a précisé que son «élaboration est achevée» et qu’elle prévoit la création d’une «Agence de sûreté et de sécurité nucléaires». Une structure qui dénote de la volonté de l’Algérie de jouer cartes sur table et de démontrer par là même qu’elle n’a rien à cacher dans ce domaine. Cette agence de sécurité nucléaire sera, en effet, «puissante et autonome» pour reprendre les propos du ministre et disposera des moyens financiers nécessaires à l’application du programme nucléaire civil, a-t-il affirmé. Elle sera également séparée de l’entité chargée de la recherche dans ce domaine, et aura pour mission de «fixer les modalités d’obtention des permis de création de centrales nucléaires et d’assurer l’application de la réglementation et des normes en la matière», a ajouté M. Khelil. Le ministre de l’Energie et des Mines n’a cependant pas voulu donner un cachet particulier au partenariat de son département avec les USA en faisant remarquer que «la coopération algéro-américaine, dans le domaine nucléaire, n’est pas spéciale». L’Algérie entend, d’après lui, poursuivre sa collaboration en la matière avec ses anciens partenaires et envisage même de l’étendre à d’autres pays. «L’Algérie coopère déjà dans ce domaine avec la Chine, l’Argentine et la Russie, et ambitionne d’élargir cette coopération à l’Egypte et à l’Afrique du Sud», a-t-il précisé. Ce qui confirme du reste la nouvelle stratégie algérienne visant à diversifier ses partenaires dans tous les domaines de coopération pour ne pas avoir à subir une quelconque influence. S’agissant de la coopération avec les Etats-Unis, le ministre a rappelé qu’elle consistait à favoriser des échanges d’experts des différents laboratoires spécialisés dans le domaine nucléaire civil qui vont, a-t-il dit, «travailler avec nous dans les domaines de l’expertise et du transfert de technologie». Chakib Khelil a, d’autre part, annoncé qu’aussitôt la convention signée, le 9 juin prochain, les experts américains iront visiter le Centre de recherche nucléaire de Aïn Oussara pour discuter des programmes de recherche en cours et prévoir une visite d’experts algériens dans les laboratoires américains. Selon M. Khelil, l’accord sera signé du côté des Etats-Unis par le représentant du département américain de l’Energie et, du côté algérien, par un représentant du ministère de l’Energie et des Mines. Le ministre a réaffirmé que les installations nucléaires algériennes faisaient l’objet d’inspections régulières de la part des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), comme pour couper court aux spéculations. L’Algérie, a-t-il précisé, développe actuellement dans le cadre de l’utilisation pacifique de cette énergie des programmes de recherches dans les secteurs de l’eau, de l’agriculture, de la santé et du dessalement d’eau de mer. A une question sur le montant du budget alloué par le Gouvernement au programme nucléaire algérien, le ministre s’est limité à dire qu’il était «conséquent». Les explications de Chakib Khelil sont en tout état de cause de nature à frustrer certains milieux politiques et médiatiques si friands aux informations sensationnelles faisant croire que l’Algérie développe une industrie nucléaire à des fins militaires. Et les Marocains passent pour les champions de ces mises en scène qui ne trompent plus personne.


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