Algérie

Chakib Khelil et les Espagnols


Le bras de fer opposant l?entreprise publique algérienne d?hydrocarbures la Sonatrach et le groupement espagnol Repsol-Gas Natural n?est pas sur le point de connaître son épilogue. Après avoir affirmé que le différend qui oppose Sonatrach à la Commission espagnole de l?énergie sur le gazoduc Medgaz est réglé, Chakib Khelil est revenu sur le contrat de Gassi Touil. Le ministre a précisé, hier, que la Sonatrach n?a pas décidé arbitrairement de recourir à la résiliation du contrat et à l?arbitrage international. «Bien au contraire, nous avons essayé depuis septembre 2006, de trouver des solutions amiables avec la partie espagnole. Nous n?avions pas pris les choses à la légère, nous avions engagé des négociations pour trouver un compromis mais en vain», a-t-il reconnu. Et d?ajouter que «cet état de fait nous a poussés à recourir à l?arbitrage international comme le stipule le contrat».Le ministre a tenu à préciser en détail que la Sonatrach a décidé de recourir à l?arbitrage international le 4 juillet 2007. «L?arbitrage international nous a accordé une période de conciliation de deux mois pour essayer de régler le problème à l?amiable. Presque trois mois passés, mais aucune réponse», a?t-il affirmé. Et d?annoncer que Sonatrach demande aujourd?hui, des compensations pour le retard et pour le fait qu?elle ne peut pas disposer du GNL qu?elle devait obtenir à partir de 2009 dans ce projet. «Le dernier mot revient à l?arbitrage international pour évaluer le montant des compensations et qui doivent être versées et qui sera dédommagé», a-t-il conclu, non sans préciser que l?aboutissement de cette affaire ne peut intervenir avant un, voire deux ans.Interrogé s?il y aura des retombées sur les relations entre l?Algérie et l?Espagne, le ministre a tenu à préciser que ce sont des affaires commerciales et qu?ils n?ont rien à voir avec les relations politiques. «L?affaire qui relève de la politique, c?est la révision et augmentation du prix de gaz», a-t-il fait remarquer en expliquant qu?une clause du contrat signé, depuis dix ans, avec la Commission de l?énergie espagnole, stipule la révision du contrat en cas de bouleversement», en précisant que «le bouleversement a bien eu lieu, les prix du pétrole se sont multipliés par trois et quatre, mais les Espagnols ne veulent pas reconnaître cette clause», a-t-il fait remarquer. Le ministre a insisté sur le fait que la Sonatrach agit conformément à la loi et ne demande que son droit.
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