Algérie

Chakib Khelil choisit la presse arabophone pour réagir au mandat d'arrêt lancé contre lui



Chakib Khelil choisit la presse arabophone pour réagir au mandat d'arrêt lancé contre lui
Objet d'un mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice algérienne, l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil s'est confié depuis Washington (USA) à quatre quotidiens arabophones algériens (Echourouk, El Khabar, El Bilad et El Fedjr). Les questions et les réponses sont quasiment similaires à quelques incohérences près. Ce qui s'apparente une communication organisée pour prendre sa défense.Dans les quatre entretiens téléphoniques, Chakib Khelil clame son innocence et se dit prêt à comparaître devant la justice algérienne s'il est convoqué une seconde fois. Il affirme avoir reçu le 20 mai 2013 une convocation du parquet d'Oran. Une convocation qu'il n'a pas ignorée, dit-il, puisqu'il a répondu par un courrier « DHL ». Selon Khelil, ce courrier a également été adressé à l'actuel ministre de la Justice, Mohamed Charfi (Echourouk), à la police judiciaire d'Oran, la 9e Chambre (du palais de Justice d'Alger) et au parquet général et un courrier électronique a été envoyé au ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi (El Khabar). Dans ce courrier, il précise qu'un dossier médical a été joint pour expliquer les raisons de son incapacité à se présenter devant la justice, du fait que son médecin traitant lui avait proscrit tout voyage. Dans l'entretien au quotidien El Bilad, il a cependant nié avoir reçu de convocations ou avoir été malade.
Le Procureur général près la Cour d'Alger, Belkacem Zeghmati a confirmé que Chakib Khelil avait répondu à la convocation par écrit sans se présenter arguant que son médecin traitant lui avait « prescrit un repos de deux mois ». Le procureur général a affirmé que la convocation a été adressée le 13 mai. « Passé le délai de deux mois, M. Chakib Khelil n'a donné aucune suite, d'où le recours du juge instructeur au lancement du mandat d'arrêt», a-t-il expliqué. Alors que Chakib Khelil, actuellement totalement rétabli (Echourouk), attend une deuxième convocation pour comparaitre devant la justice algérienne.
Un Chakib Khelil serein
Les propos de Chakib Khelil laissent toutefois transparaitre de la sérénité. « Il n'y a rien qui m'effraie et qui me pousse à refuser de comparaître devant la justice algérienne, et le dossier est très simple et je ne vois pas pourquoi me préoccuper », a-t-il confié (en rires) à Echourouk. Il en veut pour preuve qu'il n'a quitté l'Algérie pour la dernière fois que le 26 Mars dernier « dans le cadres de mes activités professionnelles », alors que l'affaire avait déjà éclaté depuis des mois.
A El Khabar, il a confié qu'il n'a rien à se reprocher surtout qu'il a « tout fait pour protéger les intérêts de l'Algérie » quand il était à la tête du ministère de l'Energie. Il se disculpe en affirmant que le ministre n'a pas les prérogatives pour passer des contrats et porte la responsabilité au staff dirigeant des entreprises publiques.
Je n'ai jamais appelé Bouteflika
Sur les colonnes d'El Fedjr, l'ancien ministre n'a pas écarté que cette affaire soit « politique ou un règlement de comptes » alors qu'il déclare à Echourouk ne pas savoir qui est derrière cette cabale contre lui. Chakib Khelil réputé être un proche du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika, a déclaré qu'il n'a « jamais appelé le Président ».
Interrogé par El Fedjr sur ses liens avec Farid Bedjaoui, il a nié le connaitre « de près », précisant l'avoir rencontré dans sa carrière deux fois seulement, une première fois à Milan et une deuxième à Alger avec une délégation étrangère. L'ancien ministre affirme également qu'il ne détient pas la nationalité américaine comme cela a été rapporté par la presse algérienne citant Belkacem Zeghmati et qu'il ne détient qu'un seul compte bancaire domicilié aux USA, et ce, depuis 20 ans dans le cadre de ses activités à l'étranger.


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