Algérie

Chakib Khelil appréhende l'effondrement des prix du brut



Chakib Khelil appréhende l'effondrement des prix du brut
Le prix du brut qui se stabilisait, en fin de semaine écoulée, à 70 dollars le baril, risque de connaître un nouvel effondrement, à en croire le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui intervenait, avant-hier, en marge d'une visite d'inspection qu'il a effectuée à Bouira. Evoquant le fait que le baril fait présentement les frais de la remontée du billet vert (dollar), le ministre de l'Energie parle de dépassement de la période de stockage normale atteignant les 61 jours. Des stocks flottants, selon lui, risquent d'inonder encore le marché du pétrole où l'offre dépasse de loin la demande ayant connu un fléchissement suite à l'annonce, mercredi dernier, d'une hausse des stocks du brut aux Etats-Unis. Cette situation a fait que le contrat d'octobre sur le brut léger américain a fini en recul de 62 cents après qu'il ait connu, mardi, une baisse de 2,32 dollars. Selon l'Energy Information Administration (EIA) américaine, les stocks de brut aux USA étaient, en fin de semaine écoulée, de 200 000 barils suite à un rebond des importations. Selon le ministre algérien de l'Energie, le prix du brut qui se stabilise à un niveau plus ou moins acceptable (70 dollars), alors qu'il a déjà entamé la dégringolade, risque de poursuivre sa descente, car la stabilisation n'est pas synonyme de reprise.La seule raison qui explique cette situation est qu'il subsiste encore de la tension sur la demande, selon lui. De la spéculation qui sert encore les pays importateurs de pétrole. « Il y a une incertitude sur les prix, car il suffit que le dollar prenne de la valeur pour que le prix du baril baisse », dira le ministre avant d'ajouter que « la demande n'a pas repris son cours normal », alors que « l'OPEP a un rôle important à jouer ». Evoquant la réunion ministérielle prévue le 9 septembre à Vienne, Chakib Khelil dira que « l'Algérie va demander aux pays membres de faire preuve de plus de discipline dans le respect des décisions entérinées par le passé ». Pour rappel, l'OPEP avait décidé, l'année dernière, de réduire ses quotas de 4,2 millions de barils par jour, soit environ 5% de la demande mondiale quotidienne. Une mesure prise pour soutenir les cours du brut, mais qui se trouve moins respectée par certains Etats membres. C'est là donc la tendance vers laquelle se dirigent visiblement plusieurs membres de cette organisation, qui préconise le maintien de cette mesure de limitation de la production.


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