Algérie

Chaieb Aissaoui, DG de l'IANOR au Maghreb : " Nous avons un problème d'accréditation de laboratoires "



Le Maghreb
Où en est-on en termes de normes en Algérie ' Ont-elles un rapport avec l'adhésion de l'Algérie à l'OMC '

M. Chaieb Aissaoui
On ne parle pas beaucoup de normes en Algérie. mème lorsque, on n'en applique pas souvent. Nous avons un déficit en termes d'application des normes qui s'explique par un manque de laboratoires reconnus en Algérie et à l'international. Il y en a quelques uns, mais ils ne sont pas reconnus en tant que tels, c'est-à-dire compétents et intègres. Il y a donc un problème d'accréditation de laboratoires. Ce qui constitue le premier palier. Le deuxième palier c'est qu'il n'y a aucun rapport avec l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Sur ce volet, l'Algérie est très à l'aise. En 2005, nous avons reconnu le code de bonnes pratiques ; nous sommes en train de l'exécuter à la lettre. En termes de normalisation, l'Algérie n'a rien à se reprocher. Mais on peut faire mieux.

Y a-t-il une croissance dans la normalisation entre l'année 2010 et l'année 2011 '
Nous sommes légèrement en baisse par rapport à l'année dernière parce que nous avons connu des perturbations. Il y a quand même un mois de grève que nous avons enregistré cette année. Cela s'est répercuté sur la productivité des normes nationales. Mais nous maintenons le cap sur la croissance d'ici notamment 2014. Tout à l'heure, j'ai donné un chiffre. Le taux de participation dans les comités techniques par les entreprises est passé à 89 % ; alors qu'il était à peine de 47 % il y a trois ans. D'année en année l'entreprise algérienne s'intéresse à la norme algérienne parce que l'entreprise algérienne a compris que sans la norme elle n'a pas d'avenir.

Les produits algériens n'arrivent ils pas rentrer dans les marchés européens pour cause des normes '
Non ! Il y a trois niveaux de réponses. D'abord que les produits algériens sont compétitifs sur le plan prix. Est-ce que les produits algériens sont compétitifs sur le plan qualité ' La qualité, il faut la prouver ; et pour la prouver il faut avoir des laboratoires. Or nous n'en avons pas. Il y a donc un manque au niveau des infrastructures de qualité qui reconnaissent la conformité des produits. Et de trois, nous avons un marché extrêmement important et qui absorbe tous les produits. Quand on dit qu'on n'arrive pas à exporter à cause des normes, c'est aller trop vite en besogne. Donc il y a vraiment un problème de laboratoires qui se pose en termes de normes. Pour l'instant, nous avons seulement deux laboratoires qui sont accrédités sur le plan national. Il y a le Setim et CNTC. Il y a encore aujourd'hui les laboratoires du marché de CAC qui rentrent dans le pipe de l'accréditation. Il y a 40 laboratoires qui sont accompagnés dans le cadre du programme d'accompagnement européen 1 et 2 entre l'Algérie et l'Union européenne. J'espère qu'il sera accrédité dans ou deux.

Qu'en est-il des certificats attribués cette année par l'IANOR '
IANOR accorde deux types de certificats aux entreprises. Nous avons attribué année 68 certificats de produits. Il aussi le certificat de management et de la qualité ; On commence cette par l'attribution de deux certificats qui seront remis aujourd'hui par le ministre. C'est une première en Algérie.

La certification constitue-t-elle une panacée en termes de promotion des exportations algériennes hors hydrocarbures '
Ce n'est pas une panacée mais un passeport qui permet aux produits algériens de frauchin les barrières des marchés internationaux.


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