Algérie

Chaïb Haddou : Dans la lignée des grands ailiers



La carrière de Chaïb Haddou a commencé en 1962, d?une façon tout à fait banale. Lorsqu?on se distingue sur les terrains du faubourg Carteaux, on ne peut revêtir que le maillot du FCO. Ce qui est beaucoup plus étonnant, c?est que le jeune Chaïb a effectué les essais comme gardien de but et que ces derniers furent concluants ! Mais un garçon aussi doué et aussi dynamique ne pouvait rester planté entre deux poteaux. Prenant son courage à deux mains, il a sollicité Gnaoui qui n?a pu lui refuser d?effectuer un autre essai, mais comme attaquant cette fois. Ce fut une révélation et le jeune Chaïb ne lâcha plus jamais le maillot n°7, là où il a pu s?extérioriser tout au long de sa carrière.Après Gnaoui, ce fut Chicha qui lui donna la possibilité de montrer son talent en cadets, puis en seniors, alors qu?il figurait dans l?effectif cadet. A cette époque, les entraîneurs et les dirigeants ne se posaient pas trop de questions pour lancer un cadet de deuxième année dans le bain, parmi les seniors. Et Chaïb leur a donné raison par sa technique, sa vélocité et son efficacité. Et c?est tout naturellement qu?il est devenu un titulaire incontestable au FCO. Puis il a endossé le maillot du NARA avec les Sebaâ, Raïs, Hamida, Hasni, Ouadi et Bessi. Lors d?un tournoi remporté d?ailleurs par le NARA et auquel participaient le MCA, le RCK et le NAHD, il se fait remarquer par ses belles prestations. A tel point qu?on lui propose de rejoindre le RCK avec Hasni. Refus de l?intéressé. «J?étais jeune et je ne voulais pas tenter cette aventure». C?est la même fin de non-recevoir à l?USM Alger qui le voulait dans son effectif en 1969 alors qu?il bouclait ses vingt printemps.C?est donc au MCO qu?il optera à l?instigation de Belkacem Elimam.Il faut dire qu?il l?avait ciblé depuis belle lurette, étant fidèle à sa conception de renouvellement de l?effectif au fil des saisons. S?il a engagé Chaïb Haddou, c?était dans un objectif bien précis, celui de s?assurer de la présence de duos ou de trios complémentaires. Ce sera une remarquable réussite, Chaïb ayant côtoyé les Fréha, Kechra, Hadefi, Chergui, Djelly, Ouanès, Mehdi, Medjahed, Embarek, Beddiar, Bouhadji, Meguenine, Krimo, Larbi, Sabi, Belgot et son frère Lahouari, avec qui il a remporté la coupe d?Algérie 1975 aux dépens du MOC. Il sera même le meilleur buteur en 1974. Pour un ailier, c?est une véritable prouesse au regard de sa position excentrée. Traditionnellement, on demandait à un ailier de déborder et de centrer. Tout en s?acquittant parfaitement de cette tâche dont profitaient pleinement Fréha et Belkedrouci, il est arrivé à actionner son propre compteur pour le plus grand bonheur du MCO.Cette idylle a duré sept saisons, jusqu?à ce que le docteur de l?équipe nationale, Bendimerad, découvre chez Chaïb une lésion appelée communément «souffle au coeur». C?était en grande partie la fin d?une carrière à l?âge de 27 ans seulement. Et pourtant Chaïb, ayant le virus du football dans le sang, a pris des risques en évoluant durant deux saisons au FCO et au Nadi Casoran, avec toutefois un programme d?entraînement léger et personnalisé. Haddou a prouvé face à de jeunes adversaires, et en dépit de cet handicap, qu?il n?avait rien perdu de ses qualités d?ailier racé et percutant.   Amitié sincère


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