A Chahid Mahmoud,
appelé communément Do-uar Boudjemaa, en plus d'un réseau routier en majorité
impraticable, l'eau manque, et ce, en dépit de toutes les promesses faites pour
le raccordement de ce qui est considéré comme la localité la plus importante du
prolongement du chef-lieu de wilaya, mais dépendant – inexplicablement – de la
commune de Hassi Bounif.
Mais ce qui
irrite ces milliers de chefs de famille demeure qu'à chaque bimestre, ils
reçoivent des factures de consommation du précieux liquide, des quittances
caractérisées par un montant forfaitaire fixé entre 5.400 et 5500 DA. Dans
cette localité, des travaux d'installation d'une conduite d'eau en remplacement
d'une ancienne ont été effectués et seuls quelques foyers de la zone est du
village sont en principe alimentés, alors que leurs voisins du côté ouest attendent
la pose de conduites secondaires à travers des rues souvent mal conçues et
défiant toutes règles d'urbanisme. Pour ceux qui ont eu la chance de voir l'eau
passer à côté de chez eux, après avoir attendu longtemps ou éventuellement pour
des raisons de coût, ils ont fini par effectuer des branchements illicites.
Malgré cela, l'eau coule dans leurs robinets et à très faible débit à raison
d'une fois par quinzaine. Du coup, c'est le recours aux colporteurs d'eau qui
tarifient la citerne entre 350 et 450 DA. C'est la version des habitants de
Chahid Mahmoud, dont ceux de l'îlot 479, qui affirment qu'ils ne sont pas près
de payer pour une consommation fictive. Mais, du côté de la SEOR, qui a eu à
gérer ce lourd précédent depuis 2008 suite à la décision du désistement des APC
en matière de gestion de l'AEP, une source nous explique que la localité est
alimentée en eau et que le listing des abonnés lui a été remis par l'APC
territorialement compétente. Cependant, les montants portés sur les quittances
ne sont en fait que le cumul de dettes contractées durant plusieurs trimestres.
Notre source précise que, pour ces abonnés, l'évaluation de la consommation est
faite à travers un forfait avoisinant les 300 DA, conformément à une circulaire
ministérielle. Pour parer à cette situation, il est prévu l'installation de
compteurs individuels pour l'ensemble des foyers connectés au réseau AEP,
précise la même source. Toutefois, à Chahid Mahmoud, les citoyens ne refusent
pas de payer, mais exigent qu'ils le fassent par rapport à une consommation
réelle et non fictive. Pourtant, en matière d'AEP, la situation s'est nettement
améliorée comme l'avait soutenu le wali d'Oran lors de la dernière session de
l'APW avec 66% de la population alimentée en H 24 et le reste qui reçoivent le
précieux liquide quotidiennement avec des plages horaires allant de 8 à 16
heures, en attendant mieux avec la mise en service de la station de dessalement
d'El Mactâa qui aura un apport de 500.000 m3.
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Posté Le : 31/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com