Les prénoms Chafie et son équivalent féminin, Chafia, dérivent du nom arabe chafi? (intercesseur, qui a le droit d'intercéder pour quelqu'un), du verbe chafa?a (intercéder pour quelqu'un). L'intercession -en arabe : chafaa- est considérée comme une forme d'entraide, l'homme répondant à l'appel de celui qui est dans le besoin. C'est pourquoi l'intercession en faveur de tierces personnes est autorisée dans le Coran. Mais elle doit toujours se faire dans le bien : "Qui intercède dans le bien a une part (dans le bien), qui intercède dans le mal a également une part (dans le mal). Dieu veille sur toute chose" (sourate 4, 85). Dans le Coran, la chafaa se rencontre principalement dans les descriptions de l'au-delà, c'est-à-dire là où l'homme, en présence de Dieu, doit rendre compte de ses actes et a besoin d'une intercession pour obtenir le pardon. Le Coran souligne que l'intercession appartient à Dieu. "Dis : l'intercession appartient entièrement à Dieu" (39, 44). Toutefois, dans d'autres passages, il est précisé que Dieu délègue ce droit à qui Il veut : "Qui intercède auprès de Lui, si ce n'est avec sa permission '" (sourate 2, 255). C'est ainsi que le Prophète apparaît comme l'intercesseur de la communauté musulmane, ce qui justifie son épithète de al-Shafic, l'Intercesseur.Le nom de Chafie a été porté par un illustre juriste, Abû Abd Allah Ibn Idrîs al-Châfi'î (767-820). Il perdit son père alors qu'il était encore jeune, et il vécut toute son enfance dans la pauvreté. Il étudia le droit musulman à Médine sous la direction de l'imam Malik ; à sa mort, il quitta Médine où il s'occupa d'enseignement. Il fut accusé de chiisme. Appelé à Bagdad auprès du calife Harûn al-Rachîd, il sut plaider sa cause et parvint à se faire innocenter. Il resta à Bagdad et continua sa formation. Il se rendit à la Mecque où il entreprit de lancer une nouvelle école juridique, qui n'est ni celle de Médine, c'est-à-dire malékite, ni celle des Irakien, c'est-à-dire des hanafites, mais qui combine les deux systèmes. Après un séjour de neuf ans à la Mecque, il se rendit de nouveau à Bagdad avec son système juridique qu'il améliora. Vers la fin de sa vie, il se fixa en Egypte. Il se fit de nombreux disciples, et son enseignement rencontra un grand succès.M. A. H[email protected] /* */
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Posté Le : 03/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M A Haddadou
Source : www.liberte-algerie.com