Algérie

Chadli marque doublement l'histoire de l'Algérie FUNERAILLES DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE



Chadli marque doublement l'histoire de l'Algérie                                    FUNERAILLES DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sacré-Coeur, rue Didouche Mourad, place Audin, des centaines de citoyens suivent le passage du cortège funéraire
«Quoi qu'on dise de lui, c'est grâce à son courage politique que Chadli a donné un nouveau souffle politique à l'Algérie indépendante»
Lundi 8 octobre, dès 9h30, les portails du Palais du peuple à Alger, ont été ouverts pour l'accueil des officiels et des citoyens pour présenter leurs condoléances. Venant dans un état d'esprit tantôt triste, abattu, et d'autres moments plus au moins calme et serein, mais tous ceux qui sont venus, l'ont fait par conviction et respect à la mémoire du défunt Chadli Bendjedid.
«Quoi qu'on dise de lui pour les 13 années de sa période à la présidence de la République algérienne, sur tous les plans, il faut reconnaître ses mérites. C'est grâce au courage politique de Chadli Bendjedid, qu'il y a un nouveau souffle politique en Algérie», ont répondu, hier, de nombreux citoyens qui sont venus nombreux pour se recueillir à la mémoire du défunt. 12h30. Les citoyens et citoyennes commencent à affluer pour rendre un dernier hommage au défunt Chadli.
En famille ou à titre personnel, même des visages que nous rencontrons parfois dans les différents mouvements de protestations sociales et politiques qu'a connues le pays ces derniers mois, ont tenu à être présents. Les représentants officiels notamment du Maroc, la Tunisie, la Palestine, le Polisario et l'Egypte sont les principaux hommes d'Etat à s'être déplacés pour rendre un dernier hommage au président Chadli Bendjedid. «Le défunt président Chadli Bendjedid, est le seul homme d'Etat du Monde arabe, à l'époque, à avoir accepté d'accueillir les dirigeants de la Palestine», a rappelé Abbas Zaki, membre du bureau politique du parti Fatah et représentant officiel de Mahmoud Abbas, président de la Palestine.
13h55. Sortie de la dépouille mortelle du défunt du Palais du peuple. Un dispositif sécuritaire très important l'accompagne à sa dernière demeure en compagnie de centaines de citoyens qui suivent le cortège en marchant ou depuis leurs balcons. «Le souvenir que je garde de Chadli, c'est sa démission de la Présidence. C'est très rare de trouver un chef d'Etat qui n'abdique pas pour les principes et la stabilité du pays», dit N.F., cadre dans le secteur du commerce, avant d'ajouter que le défunt à libéré le marché national aux importations dans une conjoncture politique et économique très difficile à l'époque. Sacré-Coeur, rue Didouche Mourad, Place Audin à Alger-Centre, des centaines de citoyens suivent le passage du cortège funéraire. «Allah yerahmou», «A Dieu nous appartenons à Lui nous retournons», disaient-ils spontanément dans le calme et la tristesse. Ce sont des moments qui doivent interpeller les consciences des autres présidents dans le monde entier, à se rendre à l'évidence que rien ne dure. «La vie est éphémère. On doit vivre pour servir le pays et le peuple. Autrement, à chacun viendra son jour», dit-on. «Je ne suis assoiffé ni du pouvoir, ni du matériel», déclarait Chadli dans un de ses discours face aux membres du Bureau politique du FLN.
«L'histoire retiendra l'ouverture médiatique par Chadli»
Juste après le passage de la famille du défunt Chadli Bendjedid, président de la République de 1979 à 1992, une dizaine de journalistes algériens, femmes et hommes, ont marqué hier de leur présence, une importante halte devant la dépouille mortelle du défunt président, en guise de reconnaissance et pour son engagement à l'ouverture politique et médiatique au palais du peuple à Alger.
«L'ouverture médiatique est un acquis qu'on doit préserver et développer à tout moment.
C'est grâce au courage politique du défunt président qu'il y a eu une presse libre et indépendante, «plus ou moins», mais aussi, la création de milliers d'emplois directs et indirects qui sont liés à l'ouverture du champ médiatique en Algérie», a souligné, Mohamed, journaliste de la Radio nationale Chaîne III.
De son côté, Belkacem, d'un quotidien national, ajouta: «C'est le premier qui a osé l'ouverture du multipartisme et l'ouverture médiatique dans une conjoncture économique et politique très difficile», dit-il.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)