Chabet El Ameur (Boumerdès)
Une nouvelle APC face à de vieux défis D?immenses chantiers attendent la nouvelle Assemblée populaire communale de Chabet El Ameur, dans la wilaya de Boumerdès. Le FFS vient de bénéficier de la confiance de la majorité des électeurs, qui se sont prononcés jeudi dernier, en obtenant 5 sièges sur les 11 que compte l?assemblée. « Tout ce que nous demandons, c?est qu?on s?occupe mieux de nos problèmes qui sont innombrables », nous disent des citoyens que nous avons rencontrés sur les lieux. « Les difficultés que nous vivons au quotidien sont connues de tous : le manque d?eau potable qui nous rend l?été insupportable et que nous vivons même en hiver, l?insuffisance des moyens mis pour le ramassage scolaire, l?anarchie qui règne en ville, la dégradation du réseau routier, le manque de logements (...) la liste est malheureusement très longue », dit-on. Revenant à « l?anarchie qui frappe le centre-ville », un citoyen dira : « J?espère que la sûreté urbaine qui s?installera ici bientôt aidera à régler ce problème. Les automobilistes stationnent partout, s?arrêtent quand ils veulent où ils veulent bloquant parfois jusqu?aux artères principales de la ville, comme il n?y a personne pour réprimer pareil comportement ; les trottoirs sont tous squattés pour servir de coins d?étalage des marchandise et la délinquance s?installe tranquillement ravageant notre jeunesse. » Son camarade revient sur « l?emplacement du marché des fruits et légumes qui est contraire à toute norme ». « C?est paradoxalement une partie de la route principale de la ville qui est transformée en marché. Cela gêne la circulation autant qu?il enlaidit le centre-ville, puisque en guise de boutiques nous avons des baraques faites de divers matériaux », fait-il remarquer. D?autres soulèvent le problème des ordures qui sont jetées partout. « Dans les champs, sur les trottoirs, dans les oueds... bref, aucun endroit n?est épargnée ». Rien que sur ces points, les nouveaux élus auront un immense travail à abattre, commentent nos interlocuteurs. Les animateurs du mouvement sportif local, eux, interpellent d?ores et déjà « le prochain exécutif et toute l?assemblée sur la mort programmée des clubs sportifs locaux ». L?un d?eux B. Kessa estime que « l?on brise les bonnes volontés ». Pourtant, beaucoup de gens sont prêts à travailler bénévolement, a-t-il dit. Lui et ses amis ne manqueront pas de signaler le manque d?infrastructures de jeunes et l?encadrement. « Et pourtant, c?est la seule arme face aux multiples fléaux qui guettent nos jeunes », dit-il. Un autre « défi », et pas des moindres, que devra relever la toute nouvelle assemblée et d?autres qui viendront après, c?est celui du chômage, « notre commune est à vocation agricole, mais tout le monde sait que l?agriculture peine à se relever. Il faut de gros investissements pour parvenir à endiguer le chômage, et je ne sais pas si les responsables ont plusieurs cordes à leur arc pour faire face à cette catastrophe », nous confie un jeune qui, à 32 ans, dit ne pas avoir encore travaillé. Et de trancher : « Certains employeurs privés tentent de nous exploiter en nous faisant travailler pour moins que rien et sans déclaration aux assurances. Voilà tout le problème. »
Posté Le : 29/11/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Omar
Source : www.elwatan.com