Chaâbane Djouder, artiste-peintre : La quête obsessionnelle du Divin

Poète de la toile, voyageur dans l'âme, Chaâbane Djouder s'inscrit volontiers dans la case des mystiques. Diplômé de l'école des Beaux arts d'Azazga, l'artiste qui a exposé un peu partout en Algérie, Mostaganem, Tizi-Ouzou, Oran ou encore Boumerdes, parle de son art comme le ferait un derviche, évoquant les tourbillons spirituels, enfants de ses transes. «J'ai l'esprit d'un peintre voyageur», dira Chaâbane, du haut de ses 26 ans, qui confessera l'amour de la nature et son besoin de rencontrer d'autres gens et de s'imprégner de nouvelles atmosphères pour enrichir sa peinture. «J'ai besoin d'inspiration», dira-t-il, en droite ligne des peintres voyageurs orientalistes. Chaâbane Djouder, au cours de ses pérégrinations a eu un coup de foudre artistique pour la ville d'Oran à  qui il dédiera une quarantaine de ses toiles. «C'est parce que la citadinité musicale et poétique de ses murs m'ont fortement inspirées», expliquera-t-il, tout en développant son argumentaire originel qu'il confondra avec les paysages, les couleurs et les sons récoltés lors de ses voyages. «Je traite le patrimoine immatériel que j'extériorise sur mes toiles. Les paysages kabyles et ses couleurs vives sur fond de chants des anciens créent une certaine musicalité que je transpose sur des surfaces picturales.». Chaâbane Djouder, même s'il avoue des références classiques comme écoles, à  l'image de l'abstrait, de l'impressionnisme et de l'expressionnisme, n'en demeure pas un peintre profondément lyrique qui, devant chaque toile, tente de transposer le paysage qui l'habite en «saupoudrant» le tableau de quelques références divines. «Je suis en quête perpétuelle d'une transcendance vers le Divin», ajoutera-t-il. L'artiste expose actuellement quelques unes de ses toiles à  la galerie Lotus d'Oran.