Algérie

CH compte augmenter ses capacités de production à 70 millions d'articles Pour les cinq prochaines années



CH compte augmenter ses capacités de production à 70 millions d'articles                                    Pour les cinq prochaines années
Photo : Sahel
Synthèse de Badiâa Amarni
Pour les cinq prochaines années, le groupe public de l'habillement «CH» (confection et habillement) compte augmenter ses capacités de production en les faisant passer de 25 à 70 millions d'articles. Cette ambition donnera l'occasion de créer d'autres postes d'emplois, 1 500 prévus, à l'horizon 2015 même si pour le moment l'objectif est de maintenir les 3 000 postes d'emploi déjà existants. Toute cette démarche a pour but de se repositionner sur le marché national face à une rude concurrence notamment des produits d'importation et répondre ainsi à la forte demande exprimée par le marché national notamment durant les fêtes de l'Aïd. Ce groupe affiche l'ambition de revenir avec force sur le marché et augmenter ses parts, qui ne dépassent guère les 2% actuellement, en les portant à 10% pour le grand public, d'ici 2015, grâce à une aide financière de plus de 10 milliards de DA. Une tâche qui n'est pas aisée au vu des contraintes rencontrées par cette filière. Le Pdg de «CH», M. Ahmed Benayad évoque «la forte concurrence, le marché informel et le manque de matière première, à savoir les tissus de qualité qui pénalisent le développement de cette industrie à forte valeur ajoutée». À cela s'ajoute le fait de «dépendance du groupe d'un secteur textile qui n'arrive pas à satisfaire la demande du marché en termes de qualité, de variété et d'adaptation aux tendances vestimentaires», explique ce responsable à l'agence Algérie presse service (APS). Il ajoute que le secteur du textile «importe les matières premières nécessaires pour la fabrication des tissus, en l'absence d'une industrie nationale de fibres synthétiques ou naturelles».Ce responsable regrette le fait que le projet de réalisation d'une usine spécialisée dans la production de fibres synthétiques ou chimiques à Skikda prévu dans les années 1970 n'a pu voir le jour. Pour lui, «il s'agit de revenir à l'époque des premières années de l'indépendance où l'Algérie produisait et traitait un coton de qualité, notamment au niveau du Seybouse, à Annaba, et à Chlef». Plus que ça, le secteur public, explique encore le responsable de «CH», «est également contraint de justifier tous ses achats par des documents attestant de la provenance des tissus, alors que certains grossistes imposent la facturation de ces achats à des coûts inférieurs aux coûts réels des transactions». Et de regretter le fait que «ces grossistes demandent d'encaisser la différence des prix en espèces», d'où la nécessité selon lui, «de lutter contre le marché informel». M. Benayad exhorte les pouvoirs publics à «renforcer les moyens de contrôle des marchandises importées, notamment celles provenant de pays asiatiques, dont la Chine». Selon lui, «nous ne pouvons pas placer nos produits dans un marché inondé d'articles à bas prix et de qualité douteuse, parfois source de maladies multiples». Ce seul groupe public d'habillement en Algérie se compose de 15 filiales et est représenté par 15 entreprises de production. Son chiffre d'affaires annuel se fixe à 4 milliards de DA.


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