Algérie


CGG
CGG a vu ses résultats plonger au troisième trimestre sous l'effet de charges liées à l'accélération de sa restructuration destinée à le rendre plus résistant dans un marché difficile, mais les investisseurs ont préféré retenir la bonne résistance opérationnelle, dopant le titre en Bourse.Si le groupe français de services parapétroliers a souffert par rapport au troisième trimestre 2013, en raison aussi d'une baisse des dépenses des compagnies pétrolières donneuses d'ordre, il souligne une embellie de ses résultats par rapport au deuxième trimestre de l'exercice en cours. Le courtier Aurel BGC note aussi un résultat brut d'exploitation supérieur aux attentes, à 208 millions de dollars (avant charges). Ces annonces ont fait s'envoler le titre à la Bourse de Paris, où il a bondi de 34,14% à 5,93 euros, dans un marché en hausse de 0,46%. Ces résultats n'auraient pas été rendus possibles sans l'exécution rapide de notre plan de transformation, qui commence donc à porter ses fruits, a souligné le directeur général, Jean-Georges Malcor, lors d'une conférence téléphonique. CGG est en train de rééquilibrer son portefeuille d'activités afin de réduire ses coûts fixes, d'accroître sa profitabilité et de générer un cash-flow pérenne. Le groupe veut se concentrer sur les missions à très fort contenu technologique et les marchés de niche, ainsi que sur des partenariats de long terme dans des régions clés comme le Moyen-Orient. Soulagement CGG a accusé une perte nette de 116 millions de dollars sur les trois mois allant de juillet à septembre, contre un bénéfice net de 4 millions un an plus tôt, imputable également aux coûts de dépréciation de sa coentreprise Seabed Geosolutions.Le résultat opérationnel (Ebit) s'est aussi inscrit dans le rouge, avec une perte de 24 millions de dollars (contre +73 millions au troisième trimestre 2013), tandis que le chiffre d'affaires a chuté de près de 24% à 694 millions. Les résultats ne sont pas très bons mais pas catastrophiques. On peut parler d'une forme de soulagement, note un vendeur d'actions parisien. Il rappelle en outre que de nombreux investisseurs avaient parié sur une baisse du titre et ont été contraints de couper leur position en rachetant la valeur, après cette publication sans grande mauvaise surprise. La recul rapide des cours du pétrole depuis cet été, qui accentue la prudence des groupes pétroliers, n'aura pas d'impact supplémentaire sur CGG, a assuré M. Malcor. Nous pensons qu'avec le plan de transformation actuel, qui peut être aménagé à la marge, nous sommes bien armés et prêts à pouvoir traverser cette période difficile, même avec un cours du pétrole où il est aujourd'hui, a-t-il ajouté, soulignant que ce dernier avait été anticipé bien en amont. CGG avait annoncé le 1er août la suppression de plus de 10% de ses effectifs dans le monde, soit un millier de personnes, un objectif réalisé à 90% à la fin octobre. Le groupe spécialisé dans les études et équipements sismiques pour la prospection pétrolière a également fermé trois sites opérationnels, en Norvège, au Nigeria et au Venezuela et cédé son activité contractuelle terrestre en Amérique du Nord à Geokinetics. Sa flotte a elle été réduite de 18 à 13 navires, avec deux ans d'avance sur le calendrier initial. CGG a répété s'attendre à un meilleur second semestre, par rapport au premier, et confirmé son ambition d'améliorer sa marge d'Ebit de 400 points de base en 2016. Nos objectifs sont inchangés. Maintenant, si les conditions de marché perdurent, nous pourrons être amenés à repousser dans le temps ces objectifs, a nuancé M. Malcor. Le groupe a aussi renégocié ses accords de crédit et sa dette pour en étendre la maturité. Fin septembre, l'endettement net atteignait 2,58 milliards de dollars, soit un ratio sur Ebitda de 2,9, inférieur au plafond prévu par ces accords de crédit, selon le dirigeant. Dans ce contexte, nous n'envisageons pas d'augmentation de capital, tout simplement car nous n'en avons pas besoin, a-t-il ajouté.




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