Algérie

CGEA : Quel impact d'une éventuelle hausse des salaires sur l'entreprise '


La Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA) n'est pas contre une éventuelle augmentation des salaires à  condition que cette hausse n'affecte pas les entreprises. Lors de son intervention, jeudi passé sur les ondes de la chaîne III, le président de la CGEA, Habib Yousfi, a tenu à  faire savoir qu'avant d'envisager une hausse des salaires, il faudrait évaluer d'abord l'impact de cette augmentation sur les entreprises. «Il ne s'agit pas seulement de l'entreprise, mais également du budget de l'Etat qui sera sérieusement touché si augmentation il y aura. L'augmentation des salaires aura certainement un impact direct sur le climat des affaires et par conséquent, sur l'environnement économique», explique-t-il. Un environnement, estime-t-il, qui est déjà en deçà des attentes malgré les mesures prises par l'Etat. «Les entreprises ne peuvent pas booster leur production et créer des emplois sans un soutien financier. Or, ce n'est pas l'argent qui manque au niveau des banques. Il faudrait penser à  mettre la masse monétaire endormie dans les banques sur le circuit économique. Mais la banque se montre réticente sous prétexte que les projets proposés par les entreprises ne sont pas viables. Nous sommes contre ce raisonnement, car la problématique ne se pose à  ce niveau là. La question que nous devrions poser est de savoir dans quelle mesure la PME peut àªtre productive», indique-t-il en soulignant que, lors de la prochaine tripartite, il sera question de défendre une économie capable de créer de la richesse, des emplois, d'absorber le chômage tout en assurant une stabilité sociale. «Nous nous sommes réunis récemment avec les différentes parties concernées par la tripartie, telle l'UGTA, pour débattre de nos préoccupations, notamment l'économie de demain et le code de travail, auquel nous devrions consacrer une tripartie spécifique. Nous jugeons nécessaire de régler le problème du manque de dialogue avec certaines administrations. Certaines de ces dernières bloquent d'ailleurs l'évolution de l'économie, de même que certains départements ministériels qui se montrent réticents pour appliquer les décisions de la dernière tripartie», signale-t-il. Toujours à  propos de la tripartie, M. Yousfi soutient qu' «étant donné que nous avons pu réaliser un certain nombre de nos buts économiques, il ne sera pas nécessaire de revisiter le pacte social et économique, mais juste le mettre à  jour».  Par ailleurs, le premier responsable de la CGEA précise que certaines charges sociales sont lourdes à  assumer pour les entreprises. «Nous pensons qu'il faudrait revoir le code fiscal qui abrite des charges invisibles et très coûteuses pour les entreprises. Lors de la tripartie, nous comptons proposer également la tenue d'assises nationales sur le patronat dans le but d'aboutir à  une plate-forme commune», conclut-il en révélant que l'unification de toutes les associations patronales dans une même structure pourra se faire avec le temps.
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