Cevital entend investir plus de 200 millions de dollars en Côte d'Ivoire

Le groupe Cevital serait en train de négocier avec le gouvernement ivoirien l'acquisition de 300 000 hectares pour développer les cultures du riz et du cacao. C'est ce qu'a révélé hier, sur son site, l'agence d'information économique africaine Ecofin.
L'investissement engagé par le groupe serait de 200 millions de dollars, ajoute la même source, citant le PDG, Issad Rebrab. L'agence, basée à Dakar, précise à ce propos que 30 à 40 millions de dollars seront investis dans la culture du riz et 200 millions de dollars dans d'autres filières dont celle du cacao, arme économique de la Côte d'Ivoire. La construction d'une usine dédiée à cette filière est également prévue, avec une capacité de production de 100 000 à 150 000 t/an, ajoute-t-on encore. Le patron de Cevital note que «le pays importe aujourd'hui 800 000 à 850 000 t de riz, alors qu'il devrait, en toute logique, être autosuffisant, voire exportateur». Avec 8% de croissance économique attendus cette année, la Côte d'Ivoire semble le pays africain tout indiqué pour les ambitions expansionnistes du groupe, qui voudrait faire de ce pays sa plateforme logistique en Afrique de l'Ouest en utilisant le port de San Pedro.
Le premier raffineur de sucre nord-africain n'en est pas à sa première tentative de pénétration des marchés africains puisqu'il avait annoncé, faut-il rappeler, qu'il allait faire de 2012 une année dédiée à l'international, plus précisément en Afrique. Le groupe se prépare, en effet, à monter des plateformes logistiques pour la vente et la distribution de ses produits dans plusieurs pays africains.
Un long périple a conduit le patron du groupe dans plusieurs pays africains comme Djibouti, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda où de réelles potentialités d'investissement ont été décelées. Il faut dire que l'Afrique est en passe de devenir une des nouvelles destinations de choix pour nos opérateurs économiques en quête d'opportunités commerciales et d'investissement. La zone de l'Afrique centrale, notamment, jouit depuis quelque temps d'une très bonne stabilité politique et sécuritaire qui lui a permis de réaliser, ces dernières années, l'un des plus forts taux de croissance du PIB.