Algérie

Cette rupture est volontaire


A titre d’illustration, le Dyril, un produit de base pour l’hypertendu, est introuvable sur le marché national. Ceci est valable pour les bandelettes pour les diabétiques. La pilule fait aussi défaut. Ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg», dira en préambule notre interlocuteur qui pointe du doigt le lobby du médicament : «Cette rupture est volontaire. Elle est provoquée par un lobby qui ne veut pas entendre parler des mesures incitatives devant booster la production nationale. Il y a lieu de préciser que cette rupture fait l’affaire de l’informel, des produits contrefaits, du cabas. Oui, le médicament est importé par des trabendistes dans des sacs ou cabas», précise Abed qui ne mâche pas ses mots. «Pour l’intérêt du malade en péril et l’économie nationale, les pouvoirs publics sont interpellés pour mettre un terme à ces pratiques», martèle le porte-parole du Snapo qui a bien voulu aborder les questions des marges bénéficiaires, du trafic de la location des diplômes du pharmacien, des gardes et de l’incinération des produits périmés. «Le phénomène de la location des diplômes prend de graves proportions. Fortunées, ne savant quoi faire de leur argent, des tierces personnes se sont vu jour au lendemain transformées en pharmaciens. Plus de 160 cas ont été enregistrés à travers le territoire national. Il ne faut pas passer sous silence la manière de faire de certains confrères installés à l’étranger confiant leur officine à un proche n’ayant rien à voir avec une aussi noble profession. Plus de 50 cas ont été à cet effet signalés», nous confie le pharmacien qui revient sur les marges bénéficiaires. «Il n’est plus possible de continuer à appliquer le décret de 1998 dépassé à tout point de vue. La profession qui attend la parution du nouveau décret finalisé pourtant en 2008 s’explique mal ce blocage qui ne dit pas son nom», précise notre interlocuteur qui n’a pas apprécié la manière de faire de la direction de la santé d’Alger ayant unilatéralement imposé des gardes de 24 heures aux officines de la capitale. Le membre du Snapo exhorte les autorités à trouver une solution aux produits périmés, l’autre casse-tête d’une profession empêtrée malgré elle dans ce gravissime problème  de pénurie qui met en péril la vie d’une frange de la population souffrant d’une aléatoire prise en charge.
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