La loi organique portant la représentativité de la femme au sein des assemblées ayant consacré lors des précédents scrutins le système des quotas n'est pas du goût du président du MSP, Aboudjerra Soltani. Il estime que la quantité a été au rendez-vous, mais la qualité n'a pas « suivi ». Pis, « cette nouvelle disposition a égratigné l'image du Parlement et même consacré la médiocrité en donnant la chance à des femmes incompétentes, ayant servi pour le bourrage des listes électorales », a-t-il estimé, hier, à l'occasion d'une conférence thématique ayant pour thème ''La place de la femme dans la prochaine Constitution''. En son nom, il a donc proposé, de revenir dans la prochaine Constitution, à l'article 29 pour mettre en application le principe de l'égalité des chances en remplacement du système des quotas. Cela implique, également, enchaîne-t-il l'assainissement du climat politique et électoral, d'autant que le problème ne réside pas dans la Constitution puisqu'elle renferme « d'excellents » articles plaidant pour l'égalité des droits. Le tout dans l'objectif de réhabiliter la femme, dont le rôle est réduit, aujourd'hui, à « un simple décor ». Le président du MSP estime qu'il n'est pas question « de féminiser ou de masculiniser » la Constitution, mais de lui donner une dimension nationale, qui renforce la citoyenneté, loin de toute distinction de sexe. Le président du MSP plaide, à l'occasion, pour « une Constitution démocratique et sociale, basée sur des principes islamiques ». Ce qui exige, selon lui, de tenir compte de l'environnement dans lequel évolue la loi fondamentale du pays. Il a fait remarquer dans ce sillage que l'article 29, qui consacre l'égalité, est directement suivi d'un autre article qui le contredit. Ce qui nécessite, selon lui de supprimer l'un des deux articles en bannissant à jamais « l'esprit rétrograde » basé sur la réduction des capacités féminines et la non-reconnaissance des droits des femmes. Par ailleurs, le conférencier a affirmé que la géographie ne doit pas définir les droits, citant l'exemple des femmes rurales qui ne bénéficient pas des crédits d'investissements. Le législateur se doit de tenir compte de l'environnement culturel dans lequel s'épanouit la femme, expliquant que souvent le climat social n'est pas favorable à la candidature des femmes aux élections. Il a, également, évoqué la loi sur la nationalité dont l'application pourrait entraîner des déficiences incompatibles avec les principes de notre culture politique, même si notre religion « ne distingue pas les nationalités ».
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Posté Le : 01/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Alloun
Source : www.horizons-dz.com