Pour cet expert, la solution consiste à asseoir de nouveaux mécanismes pour une nouvelle coopérationSelon l'expert, la dégringolade du prix du brut est due aux manoeuvres US sur le marché mondial.Usant d'un langage alter mondialiste, l'expert pétrolier vénézuélien, le docteur Carlos Mendoza Potella, a fustigé le nouvel ordre mondial qui se dessine sous la houlette des USA.Il a appelé les pays producteurs de pétrole (Opep) à élaborer leur propre stratégie, afin de renverser la vapeur et de faire jouer les mécanismes du marché mondial du brut en leur faveur. Selon lui, le chemin à parcourir est encore long. Défendre les prix du pétrole devient impossible dans la conjoncture actuelle. A-t-il dit, ajoutant que les producteurs ne seront pas de qualité et que la situation va perdurer. «Les USA sont sûrs de leur coup après avoir assujetti l'Irak et l'Iran.» a-t-il poursuivi en critiquant la politique énergétique et pétrolière US, dont les derniers stigmates se retrouvent en Libye.A l'en croire, les prix du baril de brut devraient se situer actuellement autour des 80 dollars. En développant son discours, le Vénézuélien a néanmoins fait savoir que l'une des voies de salut qui se présente à l'Opep et donc à son pays est celle qui consiste à asseoir de nouveaux mécanismes pour une nouvelle coopération. C'est alors qu'il a évoqué la coopération réussie entre le Venezuela et l'Algérie, laquelle permet de dégager des visions innovantes afin de sortir de l'ornière et aboutir à des résultats positifs.Et c'est sous chapitre précis qu'il a évoqué que les parties vénézuélienne et algérienne (Institut algérien du pétrole) négocient actuellement le Sahara Blend. Soit ce pétrole particulièrement apprécié des raffineurs, car léger et à moindre teneur en soufre, qu'est justement le pétrole algérien. «Le Venezuela, l'une des premières réserves d'hydrocarbures au monde, est de plus en plus tentée d'importer du pétrole brut algérien», a-t-il laissé entendre en expliquant que le pétrole léger algérien sera mélangé au brut extra lourd vénézuélien.Cette solution semble être la plus rentable pour le Venezuela qui détient également une importante réserve en gaz naturel. C'est pourquoi, il pourrait recourir à l'expertise algérienne en matière de production de gaz, dans le cadre d'une coopération fraternelle.D'après Mendoza, les pays de l'Opep détiennent 75% des réserves mondiales de pétrole mais ils n'arrivent pas à contrôler les prix, car explique-t-il, les pays développés, qui ont créé l'Agence internationale de l'énergie, contrôlent et menacent les différents pays producteurs de pétrole. Il a cité à ce propos l'Irak, la Libye et l'Iran... L'une des solutions qu'il a préconisée afin de juguler la crise pétrolière, l'expert a rappelé la position de son pays invitant à réduire le niveau de production de l'Opep.Il dira à ce propos que le Venezuela a engagé des concertations avec les membres de l'Opep et d'autres pays non membres de l'organisation. «Nous ne pouvons pas obliger certains pays (Arabie saoudite...) à accepter notre proposition de réduire leur production. Nous essayons de dialoguer avec tout le monde pour trouver une solution ensemble», a-t-il affirmé tout en mettant en évidence la complexité de la situation dans laquelle se trouvent les pays producteurs.L'orateur a aura développé son propos autour du thème: «Perspectives vénézuéliennes sur le marché pétrolier.»Son Excellence l'ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en Algérie, M. José de Jesús Sojo Reyes a quant à lui appelé à un sommet mondial des producteurs de pétrole, qu'ils soient membres de l'Opep ou non, afin de trouver une solution à l'effondrement actuel du marché.
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Posté Le : 21/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim BENALIA
Source : www.lexpressiondz.com