La situation politique délicate voire inquiétante que traverse l'Algérie depuis plusieurs mois, a impacté négativement l'évolution du secteur économique dont celui de la construction. Le nombre d'entreprises défaillantes ne cesse de croître.Selon le président de la Confédération des industriels algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, «60% des entreprises du secteur du BTP ont arrêté leurs activités ou sont sur le point de le faire». Des données qui traduisent la gravité de la situation à laquelle est confronté l'un des importants secteurs en Algérie. M. Ziani a estimé que «la crise n'est pas économique mais plutôt politique», en ajoutant que «c'est le politique qui influe totalement sur l'économique». Faisant référence aux déboires financiers auxquels font face les entrepreneurs et qui ne bénéficient d'aucun soutien des pouvoirs publics. À ce propos, le président de la CIPA a souligné que les opérateurs du secteur du bâtiment et des travaux publics «n'ont pas trouvé un interlocuteur pour les écouter».
Ce qui amené de nombreuses entreprises du BTP à cesser leurs activités. Une situation qui aura des répercutions sur le marché national dont la pénurie et le manque de production des matériaux de construction. Selon les déclarations aux médias, «la crise que traverse le secteur du bâtiment due à l'arrêt de ses chantiers s'est répercuté sur le volume de la demande des matériaux de construction qui a baissé de 20%». Le secteur du bâtiment et des travaux publics se trouve dans une situation difficile, en raison de la crise profonde que traverse l'économie algérienne, notamment depuis la chute du prix du pétrole en 2014.
L'année à partir de laquelle, la commande publique a reculé. Pour sa part l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a mis le point, dans un communiqué publié au mois d'août dernier, sur la situation critique que traverse le secteur, en affirmant que «tous les indicateurs sont au rouge». En ce qui concerne l'industrie de fabrication des matériaux de construction, la même source indique que cette dernière accuse une baisse de production comprise entre 70 et 80%, à cause de l'arrêt de la majeure partie des chantiers du pays.
A ceci s'ajoute l'incarcération des propriétaires des grands groupes industriels, accusés de corruption. Ces groupes détenaient la majorité des marchés publics, ce qui a provoqué la faillite de nombreuses petites entreprises du BTPH. Ces entreprises gravitaient autour des grands groupes du secteur.
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Posté Le : 10/10/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Manel Z
Source : www.lnr-dz.com