Khaled Bechara, directeur exécutif d'Orascom Télécom Holding (OTH), a
indiqué jeudi à Barcelone, en marge de la tenue de la conférence annuelle
organisée par la Banque Setanli, que le recours à l'arbitrage international,
dans l'affaire Djezzy, constitue le dernier recours. M. Bechara, cité par
l'agence de presse Reuters a rappelé également qu'un avis d'appel international
pour la désignation d'experts sera lancé le 24 novembre.
Le directeur exécutif d'OTH a indiqué qu'Orascom aura recours à
l'arbitrage international au début du deuxième trimestre de l'année prochaine,
au cas où il n'y aurait aucun écho du gouvernement algérien et que son holding
se voit proposé un prix équitable pour Djezzy. Et de préciser que l'arbitrage
international pourrait durer entre deux et quatre ans.
Le gouvernement algérien avait demandé, en octobre dernier, la
contribution de consultants internationaux pour l'évaluation de Orascom Télécom
Algérie, considéré comme l'une des filiales maîtresses d'OTH.
Pour les spécialistes, l'écart considérable entre l'estimation faite par
Sawiris et celle, officieuse, du gouvernement algérien est si grand que le
recours à l'arbitrage paraît une option très probable. Le 2 novembre, en
réaction aux déclarations du Premier ministre Ahmed Ouyahia, devant l'APN, le
patron d'Orascom, Naguib Sawiris, lui a adressé une lettre, avec copies aux
ministres des Finances, de la Poste et des Technologies de l'information et de
la communication (MPTIC) ainsi qu'au gouverneur de la Banque d'Algérie (BA)
pour lui signifier qu'OTH « n'est pas disposée à participer à un processus de
cession visant à nationaliser Djezzy à un prix significativement sous-évalué et
n'acceptera aucun processus d'évaluation unilatéral et notamment un processus
qui prendrait prétexte du traitement abusif infligé par le gouvernement à la
société pour réduire la valeur de Djezzy.» Le signataire de la lettre a rappelé
ses inquiétudes relatives à l'obligation faite par le gouvernement algérien à
Djezzy et à OTH « de payer de prétendus arriérés d'impôt d'un montant d'environ
230 millions de dollars, nonobstant toute procédure d'appel administratif et
judiciaire, 190 millions de dollars à la Banque d'Algérie en tant que
pénalités, bien qu'aucune amende n'ait été imposée, de prétendues dettes à
l'ARPT dont le montant et la nature sont indéterminés ; les réclamations
d'anciens employés du Consortium algérien de télécommunications (CAT) pour
lesquelles Djezzy n'est ni responsable ni redevable et 20% de la plus-value sur
la vente forcée de Djezzy».
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Posté Le : 20/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com