Cession d?un site historique à Djelfa

Une décision qui fera date Bien que la sonnette d?alarme fut tirée à travers maints appels lancés et la publication de lettres ouvertes adressées aux instances dirigeantes nationales par des organisations appartenant à la famille révolutionnaire sur la tentative de l?administration de céder un site historique sis à Hassi Bahbah et dont la genèse a été rapportée dans nos éditions des 9 mai 2006 et 8 juillet 2007, ce dernier a finalement été dévolu à titre onéreux à un particulier. La transaction s?est concrétisée hier au siège de la daïra du même lieu en présence du directeur des moudjahidine, d?un représentant des Domaines, du coordinateur des enfants de chouhada et d?un représentant des enfants des moudjahidine. Au-delà de la modique somme de 500 000 DA que représente le prix de la vente de ce monument implanté sur un terrain d?assiette d?environ 3 ha et ayant pignon sur la RN1, à propos duquel, rappelons-le, le ministre des Finances avait exigé une enquête par courrier référencé 2445 en 2006, le moins qui puisse être reproché à cette décision est qu?elle est en totale contradiction avec les textes légaux et réglementaires portant sur la préservation des sites naturels à caractère historique, archéologique, cultuel et culturel. Donc, ces derniers sont incessibles et inaliénables, même n?ayant pas été classés car, ces mêmes textes obligent les gestionnaires de ce patrimoine national d?agir, en attendant leur classement, en recourant à des mesures temporaires de protection par leur inscription sur un inventaire supplémentaire et ce, afin d?en assurer la sauvegarde ? art 21 de l?ordonnance 67/281 du 20 décembre 1967. Pour rappel, ce monument est d?une incommensurable valeur patrimoniale puisqu?il conserve intactes ? jusque-là du moins ? les marques d?infamie de l?occupant français qui l?utilisait comme un centre de torture des Algériens, placé sous la coupe de la 38e section des parachutistes.