Ces success stories qui inspirent la jeunesse

Publié le 04.07.2024 dans le Quotidien l’Expression

Ces réussites témoignent du potentiel énorme de l’école algérienne, souvent critiquée à tort. Elles inspirent la jeunesse du Sud pour briller dans le beau ciel étoilé du Ténéré...
De Hassi Messaoud à la conquête du monde...
«Hassi Messaoud, Leap into your future!» Après quelques jours passés dans le «Texas algérien», cette phrase prend tout son sens. Car, cette wilaya du sud du pays n'est pas riche qu'en pétrole mais aussi en... cerveaux! On apprend ainsi que SLB (Schlumberger), l'entreprise numéro un mondial des services pétroliers et équipements, compte parmi ses dirigeants un vice-président «made in Bladi». Abdellah Merad, Algérien pure souche, occupe le poste de «Executive Vice President Core Services & Equipment». Ce natif de Hassi Messaoud a gravi les échelons jusqu'à être à un pas de diriger l'une des plus grandes entreprises pétrolières au monde, générant un chiffre d'affaires de plus de 28 milliards de dollars. Ce parcours impressionnant n'est pas isolé. SLB semble particulièrement apprécier les compétences algériennes. Plus de 450 Algériens occupent des postes managériaux supérieurs dans les différentes filiales de cette entreprise. La majorité d'entre eux, issus de l'école algérienne, ont fait leurs débuts à Hassi Messaoud avant d'occuper des fonctions de haut niveau dans cette multinationale. Le dernier en date est Reda Kelkouli, jeune directeur Afrique du Nord de SLB, récemment nommé à la tête d'une des filiales de ce géant mondial. Ce jeune homme, issu de la génération «post-indépendance», a commencé comme simple ingénieur de terrain chez SLB et a brillamment gravi les échelons grâce à son travail acharné. Ces réussites témoignent du potentiel énorme de l'école algérienne, souvent critiquée à tort. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a raison de miser sur la jeunesse pour développer le pays et son économie. Les talents algériens, présents dans les 58 wilayas du pays, même dans les zones les plus reculées, ne demandent qu'à être encouragés. À Ouargla, par exemple, des jeunes de 18 à 20 ans, filles et garçons, ne passent pas leurs journées à jouer au football ou à scroller sur leurs téléphones, mais à faire de la robotique et à programmer de la domotique ou de l'intelligence artificielle. L'initiative soutenue par l'Unicef, baptisée Projet ImaGen Venture, a permis à un groupe de quatre jeunes talents de créer des gens intelligents capables de traduire le langage des signes en paroles. Ce système d'intelligence artificielle analyse instantanément les données des capteurs et les traduit en discours audible, permettant à l'utilisateur de s'exprimer clairement. Cette expérience n'est pas un cas isolé. Des dizaines de jeunes se réunissent chaque jour dans la maison de l'intelligence artificielle mise en place par l'université de la ville pour concrétiser leurs idées. On a pu essayer le bracelet connecté développé par une jeune étudiante, ou encore découvrir une application en cours de développement pour analyser le visage des conducteurs et déterminer leur aptitude à prendre la route. Ces projets pourront se concrétiser rapidement grâce au HuB d'excellence SLB-IncubMe, récemment inauguré, à l'accélérateur Algeria Venture ou encore au Fab-Lab de la maison de l'intelligence artificielle de l'université d'Ouargla.
Une véritable dynamique est en marche, et les jeunes rencontrés expriment leur détermination à innover et à changer la face du monde. Ils remercient chaleureusement le président Tebboune pour son soutien et les moyens mis à leur disposition, s'engageant à démontrer que le génie algérien peut accomplir des miracles avec un peu d'encouragement. À la veille de la fête de l'Indépendance et de la Jeunesse, ces succès nous rendent confiants, quant à l'avenir de notre pays. Avec des figures inspirantes comme Abdellah Merad et Reda Kelkouli, cette jeunesse est prête à prendre le relais pour construire la nouvelle Algérie...

Walid AÏT SAÏD