Algérie

Ces sélectionneurs venus d'ailleurs


Qui sont-ils ' D'où viennent-ils ' Et combien sont-ils, ces hommes venus d'ailleurs, nommés «les sélectionneurs», courtisés pour une opération précise puis lâchés après échec.Sont-ils les biens aimés du public ' Et les Africains bénéficient-ils du même traitement en Europe ' Combien sont-ils à encadrer une équipe ' Ce n'est pas un dossier que nous vous proposons mais un rapide regard sur la vie de ces messieurs qui réussissent ou échouent dans des clubs africains. La première question que nous proposons au débat est toute simple. Comment sont-ils sélectionnés puisque souvent en bout de course, ils manifestent des signes d'incompétence. C'est dire que le terrain et les dirigeants sont impitoyables. Le premier, lui, refuse toute négociation, ne laisse aucune option aux sélectionneurs qui encaissent très souvent le coup lorsque le ou les joueurs ne carburent pas sur un terrain. Les seconds, eux, veulent du concret, des buts que des buts. Ils s'en foutent? Si le joueur est en forme ou pas, ils veulent une technique de niveau, de qualité. Un droit, voire une exigence reconnue par tous. Public et staff. Mais la couronne est là. Comment faire respecter la stratégie dictée à des joueurs qui passent à côté d'une autre culture, à des joueurs qui ratent des buts lorsqu'ils sont face au gardien, à des joueurs qui jouent pour la galerie, que pour le club en optant pour le jeu individuel, à des joueurs qui n'arrivent pas à bloquer une balle aérienne ou à cadrer un tir, pire encore, rater un penalty? Ce répertoire est malheureusement quotidien. L'entraîneur, lui, débarque, ne connaît pas encore les joueurs, le climat et l'environnement dans lequel il va évoluer, confronter à des exigences de réussites immédiates. Vaincre ou se taire, vaincre ou partir, telle est la sacrée devise qui colle tel un boulet à la cheville de ces sélectionneurs. Chez nous, la valse a atteint sa limite critique. C'est tout le monde qui est mis en branle. Personne ne comprend plus rien. Personne ne sait qui est qui, personne ne peut dire si tel entraîneur restera ou partira et quelle est sa durée de vie dans un club. Il suffit d'une mauvaise entente avec un des dirigeants pour que la décision soit cuisinée avant de la servir au concerné. Et dans cet intervalle, c'est le club qui vacille au classement. La relève est toute désignée, au pied levé sans garantie de résultat, «on s'amuse», me disait un collègue de la presse sportive. La dernière coupe d'Afrique des nations peut servir de cas révélateur. Ils sont combien à prendre place dans le wagon de départ ' Le nettoyage a débuté parce que le bilan n'a pas répondu aux exigences, tel un examen pour les entraîneurs «le prof» est vite renvoyé. Une occasion pour chercher la parfaite excuse, on a commencé par dénoncer les salaires, puis le mauvais choix de joueurs, la mauvaise technique, l'absence de communication, le non respect des clauses du contrat? La mauvaise humeur. C'est l'album de remarques qui est ouvert par tous. Dans cette série, on évite d'évoquer le comportement des joueurs dont certain s'estiment avoir démontré leur capacité et surtout plu aux profs et au public. Certain pris au piège de leur médiatisation, trompent souvent le public ou le dirigeant, ils deviennent les intouchables, les meilleurs, les exemples donc autorisés à commettre des erreurs techniques? Les filets durant cette CAN ont tremblé 76 fois. La moyenne de buts par match était de (2,37), soit inférieure à celle de 2010 qui était de (2,45) et très éloignée de celle de 2008 (3,1). Pourtant, ces sélectionneurs ont enseigné les joueurs sur le comment cadrer un tir, développer un style de jeu à même de contrer les descentes adverses, c'est bien des professionnels qui étaient sur la pelouse, des professionnels qui ont au compteur plusieurs kilomètres, une expérience à n'en point douter. La CAN-2012 a levé le voile sur sept buteurs qui ont fini avec trois réalisations au compteur : Pierre-Emerick Aubameyang, Cheikh Diabaté, Didier Drogba, Manucho, Christopher Katongo, Houcine Kharja et Emmanuel Mayuka. Et les autres ' Ces stars de circonstance dont le nombre a atteint lors de cette Can, 368 ou plutôt 366 (on parle ici des joueurs engagés dans le tournoi). Vainqueur ou pas, les équipes sont reparties avec 10 millions de dollars. Somme versée par la CAF. C'est aussi la somme réclamée par Al Jazeera Sport, détentrice des droits de retransmission de la CAN-2012 dans le monde arabe, pour la diffusion de dix rencontres seulement.
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