Algérie

Ces SDF qui préfèrent la «belle étoile»


Tenter laréinsertion sociale des personnes sans domicile fixe ou pratiquant lamendicité, c'est finalement vouloir remplir le fameux tonneau des danaïdes.Durant les sixderniers mois, la direction de l'Action sociale a recueilli quelque 350personnes qui erraient ou mendiaient à travers la ville, par des opérationsrégulières, au nombre de 2 à 4 sorties par semaine. Accompagnés des éléments dela protection civile et des policiers, les agents de l'Action socialerecueillent ces personnes et les acheminent vers les locaux de Diar Errahma de Djebel Ouahch ou de Hamma Bouziane. Selon les indications du directeur de l'Actionsociale (DAS) de la wilaya de Constantine, «ces personnes, hommes femmes etenfants, sont acheminés par ambulance vers ces Diar Errahma. Ils sont douchés, habillés de linge propre, et unevisite médicale leur est faite. Des fiches, en vue d'une éventuelle réinsertionsociale, leur sont établies, ce qui a permis d'ailleurs de régler les cas deplusieurs d'entre eux qui ont bénéficié d'une petite retraite ou d'un logement,et de reprendre une vie normale.D'autres, commecela est survenu la semaine dernière, qui présentaient des signes d'instabilitécaractérielle ont été acheminés vers l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch où ils ont été internés sur décision du médecin. Iln'y a pas de mesure spéciale appliquée en hiver, précise notre interlocuteur,sauf que les sorties sont plus fréquentes durant cette période. «Mais il estdifficile de fixer cette catégorie de gens. Plusieurs d'entre eux pratiquentune mendicité professionnelle et des mendiants ont été trouvés possesseurs de4.000 dinars, une somme qui constitue leur recette journalière ! Et il estdifficile de les garder. D'ailleurs, ils ne restent pas dans les centres. Ilsles quittent le jour même et nous n'avons pas le droit de les garder. D'autrespar contre, sont restés et il leur a été confié des travaux de plonge dans lacuisine, ou quelques menus travaux de jardinage. Questionné sur le coût de cesopérations, notre interlocuteur précise «qu'une simple opération d'accueilrevient à 3.000 dinars par personne. La prise en charge, les soins et lesvisites médicales ainsi que le séjour coûtent au moinsle double. Il regrette, toutefois, que la plupart des SDF refusentde rester dans les centres. Autorisés à sortir chaque jour, ils ne reviennentpas la plupart du temps et les opérations pour les récupérer se répètent toutle long de l'année.
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