Ces rencontres ont incité certains à agir au lieu de garder l'idée à leur niveau

Nous sommes partis de l'idée que l'Algérie recèle des potentialités d'investissement et est considérée comme un eldorado entrepreneurial.J'ai entendu parler de JWEF, un événement de portée mondiale qui se consacre à la promotion de l'entrepreneuriat. Avec mon collègue Tarek Bouazzi, nous avons entrepris les démarches pour l'importer en Algérie. Il se trouve que KPMG est le créateur de cet événement et ses représentants en Algérie nous ont non seulement apporté leur assistance et conseil, mais ils ont aussi parrainé l'événement. Il faut dire qu'au début nous avons opté pour le concours des grandes entreprises afin de les inciter à participer à cet événement, mais ces dernières n'ont pas affiché un grand enthousiasme, alors nous avons décidé de miser sur les petites PME/PMI. Je peux vous dire que celles-ci étaient plus que disponibles et d'un grand apport pour le succès de cette première édition. Le professeur Iskander Zouari, parrain de l'événement a, quant à lui, été d'une grande disponibilité.Ceci pour le volet organisationnel. Concernant le déroulement de l'événement, les intervenants, pour la plupart des jeunes entrepreneurs qui ont réussi dans leur domaine respectif, ont fait preuve d'une grande lucidité en partageant leurs expériences mais aussi éclairer les étudiants sur les démarches à entreprendre et les couacs à éviter formellement. La bureaucratie demeure le frein majeur pour la création des entreprises et la hantise des jeunes. Les coachs ont réussi grâce à leur expérience à dissiper ce nuage en fournissant des astuces et des solutions. L'événement a été aussi l'occasion pour eux de partager leurs idées à travers des workshops et le networking.Ces rencontres ont permis d'éclairer les lanternes des étudiants et ont incité aussi certains à agir au lieu de garder l'idée à leur niveau. Les coachs ont ainsi interpellé les étudiants en leur lançant : «Sachez que si vous avez une idée, ils sont des milliers ailleurs dans le monde à avoir la même et ils sont en train en ce moment même de la concrétiser». En d'autres termes, ils les incitent à partager leur idée, à chercher des investisseurs capables de la prendre en charge et de la mettre en ?uvre. Le deuxième enseignement majeur est celui d'inculquer aux étudiants, en tant que futurs entrepreneurs, d'aller au bout de l'idée et de ne jamais se disperser ou lâcher prise. Car l'idée devient à la fois et le projet et l'ambition et qu'il ne faudrait converger que pour sa concrétisation en dépit de toutes les entraves qui peuvent surgir.