La transition énergétique doit assurer la sécurité énergétique comme elle est aussi une question stratégique et de souveraineté nationale placée par le président de la République comme étant une action prioritaire, et qui a inscrit un projet de 4000 mW pour la période 2020-2024, mais revu à 1 000 mW. C'est un projet qui devait démarrer en 2021. Pourtant à la mi-novembre, ni l'avis d'appel d'offres ni le cahier des charges n'ont été établis.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Face à cette réalité, Yaïci Boukhalfa, DG du cluster Energie solaire, constate une «dérive» dans la gestion de la transition énergétique, et que les chiffres établis dans les plans d'action du gouvernement 2020-2021 n'ont pas été respectés. Ce qui lui fait dire que «nous arrivons à la fin de l'année sans aucune visibilité pour le démarrage effectif du projet de 1000 mW, au moment où la situation reste critique au niveau de la satisfaction de l'exportation et du marché national. Et de ce fait, il ajoutera que l'enjeu se situe au niveau des exportations, d'où la nécessité de travailler sur le remplacement d'une partie de la consommation nationale en ayant recours aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique.
Yaïci Boukhalfa qui s'exprimait hier sur les ondes de la radio nationale juge que ce retard va compromettre le plan de la transition énergétique par les répercussions sur la consommation de l'énergie et de l'industrie, à la fois. Au passage, il déplore que «si l'on se réfère à tout ce qui a été réalisé depuis des années, on constate qu'il y a des avances qui n'ont pas été suivies de décisions sur le terrain». Et en parallèle, il constate un «afflux important de produits qui proviennent de la Zone arabe de libre-échange au lieu de lancer nos programmes d'investissement». En termes plus clairs, il dira que «c'est comme si l'on voulait faire travailler les étrangers chez eux, plutôt que les Algériens dans leur pays». Ces retards, il ne les impute pas au ministère de la Transition énergétique, car il existe d'autres acteurs, selon lui. Et de souligner que tant que le cahier des charges n'est pas encore connu, rien ne pourra se faire.
Selon lui, il y a beaucoup d'entreprises qui s'occupent de la réalisation des installations au niveau des écoles, de l'éclairage public, des systèmes de pompage où l'on constate un engouement important mais face à un marché «très limité». Ce qui se répercute sur la qualité des prestations des coûts jugés très «agressifs».
Enfin, évoquant l'apport du partenariat étranger, le DG du cluster Energie solaire dira que « si nous ne traçons pas nous-mêmes les objectifs, ce n'est pas à nos partenaires de nous les indiquer».
Par ailleurs, il a tenu à saluer les efforts de Sonatrach et Sonelgaz dans la transition énergétique, comme étant «un contenu local, qui pourra attirer les grands investisseurs dans les grands projets».
A. B.
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Posté Le : 11/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelhalim Benyellès
Source : www.lesoirdalgerie.com