Ces plumes qui déplument

En ce jour de fête de la presse, la corporation demeure fortement indignée par le comportement de certains « plumards » qui ont fini par devenir de sinistres mercenaires de la plume. Certains déshonorent largement le noble métier ; ils ont carrément tronqué leurs plumes pour «des scies» et font désormais du ménage. Au lieu d'écrire, ils ne font que ?'scier'' à longueur de journée par des écrits sans la moindre valeur journalistique. Ils embellissent la beauté de certains jours si ensoleillés au sein de ces douars lointains. Ils barbouillent que tout va mal quand tout va bien et le contraire bien évidemment. Ils vantent surtout les vils défauts de leurs maitres qu'ils chérissent pour les gracieuses soldes qu'ils reçoivent pour la manipulation dont ils sont devenus des « as » Enfin, ils dénaturent aussi et souvent l'amère réalité en un bonheur réel devenu fictif pour les pauvres qui en souffrent . Ces fusils à canon scié salissent en rangs dispersés les véritables plumes qui ne cessent encore de se battre pour une liberté chèrement acquise et qui fait son chemin d'une année à l'autre. Une liberté qui a été défendue par des journalistes qui ont été abattus lâchement lors de la décennie noire, alors que d'autres ont été emprisonnés pour oser écrire ou décrire une réalité qu'il fallait toujours taire ou cacher. Malheureusement, ces « scies » devenues de plus en plus nombreuses tentent sans la moindre honte et sans aucun remords de rabattre la profession au plus bas de l'étage.