Algérie

Ces petits qui ont failli faire de l'ombre aux...



Lors de certains matchs de coupe d'Algérie comptant pour le tour des 32es de finale qui se sont joués, le week-end dernier, il y avait du football, mais aussi de la pression. Il y a aussi un peu plus d'attention, de regard sur la manière, sur la condition physique, l'engagement, le niveau des duels et des prises de balles.
Un jeu plus séduisant, des combinaisons de jeu qui étonnent plus d'un. En plus de la découverte des clubs qui évoluent là-bas dans le silence des régions où les médias n'en parlent presque pas. Il y a ceux qui ont réussi à faire trembler les grandes «marques». Retour sur un tour pas comme les autres. Ils sont venus avec leur expérience, et leur petit bonheur, la chance dans leur cabas pour faire la différence, eux qui souffraient pourtant d'un manque ou d'une médiatisation insuffisante dans leur championnat. A commencer par ce K.-O de Dabdaba de Bechar (5-0) face au CR Belouizdad. Un club qui fait ses premiers pas dans les grandes affiches du football. «Nous n'avons rien à regretter devant une telle équipe, au contraire nous avons retenu énormément de leçons, bien que nous aurions pu sauver l'honneur, mais bon, l'expérience de l'une a nettement prévalu sur l'autre, ce n'est pas grave». Une telle déclaration d'un dirigeant à la fin de la rencontre qui illustre parfaitement le plaisir d'avoir mouillé le maillot face à un CRB expérimenté. D'autres clubs ont aussi fait cette épreuve de force, capable de tenir la dragée haute à des adversaires de la Ligue 1 professionnelle. Il y avait cette image pas facile à oublier du CA Bordj Bou-Arreridj qui affrontait à domicile, et de surcroît à huis clos, l'équipe de M'sila qui est allée enseigner quelques techniques de jeu à son adversaire du jour. Les M'silis ont prouvé qu'ils méritent bien leur place de leader actuel dans leur championnat amateur. Ce n'était pas de tout repos aussi pour les Sétifiens face à cet ex-pensionnaire de la Ligue 1, le Paradou AC. Le score (3-2) n'était pas celui qui aurait fait bonheur aux supporters de Sétif. Dès la 11e minute, Nekkach inaugure les débats. Les Sétifiens reviennent à la surface en trente minutes grâce aux réalisations de Benchadi (14'), Madouni (21') et Karaoui (39'). Les Harrachis, quant à eux, après avoir flotté, ils ont eu l'extrême chance de bénéficier d'un penalty qui leur ouvre les portes de la suite du tournoi face au CR Bogtob (1-0), qui ont fait sué les «grands» pour inscrire... sur penalty. Le petit but des joueurs de Yema Gouraya n'est pas allé au secours des jeunes de la JSM Béjaïa. La victoire face à l'ASM Oran n'était pas celle attendue mais encore une fois le football ne distribue pas uniquement les chances aux grands équipes (2-1), c'est du juste -juste. Le Djurdjura, lui aussi, a laissé faire la JS Kabylie. Il a fallu attendre les prolongations pour permettre à la JSK d'éliminer les jeunes du NARB Réghaïa (3-1) grâce notamment à un doublé de Messaadia, alors que l'USM Bel-Abbès, confirme sa poursuite qu'après prolongations contre l'US Doucen (4-1), un score pas loin de celui du NAHD face à l'IRB (5-0) et la qualification tirée par les cheveux de l'AS Khroub contre l'ES Mostaganem. Enfin les entraîneurs ont aussi leur part de confrontation, leur stratégie mise à rude épreuve sur le terrain et les cadres dirigeants font un peu plus attention à ce qui se passe sur le terrain que sur ce qui se faisait lors du championnat. C'est à se poser la question. Mais la coupe reste la coupe, la référence par excellence, comme ce laboratoire qui dévoile les résultats d'une ou de plusieurs analyses. Les acteurs, aussi changent de style, veulent corriger leur régime et offrir un spectacle de bonne facture. Il y a eu cette rencontre sud contre nord, et les Usmistes ont failli voir le sable leur glisser sous les pieds, si ce n'est le peu de chance et la baraka de Bab El-oued. Le football, c'est cette révélation des petits défauts qui font perdre pied aux expérimentés, bien que ce ne soit pas souvent le cas. Les résultats de ce week-end «coupe» illustrent fort bien le stress qui se bascule d'un pied à un autre. Une élimination par un «petit» club, c'est toujours, pour les intelligents un mal qui fait craquer la baraque et dont sa reconstruction ne sera pas facile, quand bien même dans le championnat, on enregistre des scores exceptionnels. La coupe serait pour certains, le baromètre du niveau de l'excellence du club.


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