En raison de son relief montagneux, sa position entre les deux chaînes du Djurdjura et des Babors, la wilaya de Béjaïa se présente comme une cuvette hydrologique, aussi bien pour la toute son étendue territoriale et toutes ses localités que pour son seul chef-lieu et son ancestrale ville.Les oueds et les cours d'eaux... ne sont pas que de simples affluents qui les traversent, mais ils se sont transformés avec le temps en de lieux dits dont ils ont pris les appellations. Oued Ghir ou Oued Das...mais aussi Saket, Amizour Ighzer Amokrane, la connotation est aussi des plus symbolique pour l'oued Soummam, qui traverse ainsi toute une vallée s'étalant sur plus de 90 km, qui prend sa confluence de l'oued Sahel, fait estuaire avec oued Bousselam à Akbou traversant Ighzer à awzellaguen et se déverse à la mer, arrosant nombreuse villes de la vallée. Cette forte présence d'oueds, rivières et cours d'eau gratifie également le chef lieu et la ville de Béjaïa qui est connu pour ses oueds qui affluent des monts de Gouraya, de Tizi, Boukhiama... desservant toute l'immense plaine qui avait un caractère fortement agricole par le passé. En ces temps-là ces oueds déversaient une eau qui irriguait champs et vergers et les eaux qui y coulaient avaient la faculté d'être comestible aux témoignages de ceux qui ont cultivé ces terres et s'y sont abreuvés. Aujourd'hui le décor est tout autre, et à la place de ces terrains verdoyants, et ces fermes vivrières, des cités entières ont pris place. Ces oueds qui étaient les bienfaiteurs en sont devenus une calamité et une catastrophe écologique sans précédent. Un peu plus de 40 km qu'est leur distance, ils traversent la ville de bout en bout et sont devenus une véritable plaie béante qui lui compromet sa désignation «perle du Maghreb» et annihile toutes ses possibilités de se mettre en valeur sur un plan purement touristique. Pour preuve une quinzaine de projets de zones d'expansions touristiques n'en voient pas leurs réalisations, alors que ses potentialités sur ce plan sont immenses. Ces oueds reçoivent désormais des rejets pour toute forme d'assainissement d'eaux usée, ménagère, l'industriel, n'est pas du reste écarté ce qui influe sur le cadre de vie qui se dégrade avec une forte présence de moustiques à longueur d'année qui se greffe ainsi à une pollution permanente. Oued seghir, achâlal, Errommane, salomon... ils sont tous à ciels ouverts, et font objets de curages circonstanciellement, certains sont ensevelis sans aucune norme par le béton lors des constructions qui se sont opéré parfois en son dessus, ce qui fragilise davantage les lieux et toute la ville qui reste une région inondables lors des fortes pluviométries. La gestion de ces oueds revient cher à la municipalité et du reste n'élimine pas ses multiples nuisances qui sont là en permanence, aussi revenir à la solution préconisée en 2009 qui consiste à les couvrir en est la solution idoine. C'est ce qu'a annoncé le wali de Béjaïa le mois de septembre dernier. Un projet qui a son pesant et des impacts bénéfiques pour cette belle ville, afin de redorer son blason et rester cette destination privilégiée.
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Posté Le : 11/12/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B M Oulhadj
Source : www.lnr-dz.com