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Ces musées que boudent nos écoles Alger : les autres articles



Ces musées que boudent nos écoles                                    Alger : les autres articles
Le patrimoine est l'héritage du passé dont nous profitons aujourd'hui et que nous transmettons aux générations à venir.
La définition peut paraître partielle, mais n'est-ce pas, connaître son passé, c'est «prendre du recul pour mieux appréhender son futur», pour reprendre les propos d'un chercheur versé dans l'histoire du patrimoine. Ce n'est pas moins vrai lorsqu'on sait qu'au-delà de la mémoire qu'il lègue à travers les strates du passé, le patrimoine, aussi matériel qu'immatériel, demeure un repère, voire une source d'inspiration pour la postérité. Si nos sites historiques sont livrés à l'usure du temps, nos musées, eux, n'arrivent pas à drainer le grand public, excepté lors d'expositions plastiques ' parfois en boucle ' tenues au niveau de quelques structures. La plupart du temps, nos structures muséales sont pleines de vide, sinon balayées par des ombres furtives.
A croire que ces lieux ne sont réservés que pour les touristes venus d'ailleurs. Il est autant rare de voir nos écoliers briser le silence sidéral d'un musée. Des enfants qui, à un âge très précoce, sont confiés à la rue, meublant leur quotidien dans des broutilles, en attendant les grandes vacances pour décompresser dans la grande bleue. Les structures pédagogiques ne leur effleurent même pas l'idée d'accompagner nos chérubins dans ces endroits chargés d'histoire et de culture, de nature à susciter et développer chez eux ce réflexe curieux de s'interroger, en allant à la découverte du legs patrimonial transmis par leurs ancêtres. C'est en tout cas, le rapport des élus de l'APW d'Alger qui relève que nos «écoles négligent ce volet important dans l'éducation de l'enfant». Un piètre constat dans la mesure où, nous autres adultes, ne possédons pas cette culture de fréquenter ces «cimetières des arts», comme disait Alphonse de Lamartine.
Une visite dans des lieux comme le Bardo, le Musée des antiquités, celui des Arts et traditions populaires ou encore celui de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie au Palais Mustapha Pacha, nous édifie sur l'insignifiante recette que génère l'affluence très timide qui caractérise les lieux. Il est très rare de croiser de joyeux drilles dans les structures muséales, et très peu d'écoles consacrent, dans le programme pédagogique des bambins, des visites dans ces espaces culturels.
«Je veux bien emmener mes enfants aux musées, mais le week-end, nombre de ces lieux sont fermés», dira un père de famille qui n'a pas vraiment tort. Pourtant, les tarifs d'accès sont symboliques. Une image qui n'interpelle pas moins le ministère de l'Education nationale à consentir des créneaux à cette frange enfantine dans ces sites aussi agréables qu'utiles.


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