Algérie

ces militants qui pèsent 6 milliards de centimes



Beaucoup de responsables politiques ont, en effet, indiqué que le financement de la campagne électorale de leur parti se fait grâce «aux contributions de ses candidats et des militants». Idriss Rebouh, responsable de la communication du Front pour le changement, affirme que pour se financer, le parti «a recours à  ses militants. On n'accepte pas que des gens nous financent pour ensuite faire pression sur nous. Nous voulons garder notre autonomie financière et rester maître de nos décisions vis-à-vis aussi bien de particuliers que d'organisations».M. Rebouhi soutient que cet argent est suffisant, «car nous avons une gestion rationnelle de nos ressources et nous n'avons pas de corruption». Pourtant financier une campagne électorale comme celle des législatives n'est pas facile. Moussa Touati, président du Front national algérien, affirme que pour «être présent dans 48 wilayas, il faudrait entre 6 et 7 milliards de centimes, dont 3 pour l'affichage et 3 pour le transport».Du côté du Rassemblement de l'Algérie verte, on ne donne pas de chiffre, mais Hamlaoui Akouchi affirme qu'il se trouve «dans une situation délicate». Pour l'heure, «nous prenons les participations et les dons que la loi autorise, venant des citoyens, des militants, des sympathisants et nous avons un comité qui veille sur cela pour que nos pratiques soient conformes à  la loi».
Il ajoute que pour le moment «nous ne savons pas encore comment nous allons faire pour financer la campagne, nous avons des comités qui sont en train de réfléchir à  la question». Selon ces partis, le soutien de l'Etat s'impose, car le financement par les militants «n'est pas suffisant s'il n'y a pas l'aide de l'Etat», estime M. Touati. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a balayé cette option d'un revers de main, en affirmant récemment qu'«il n'y aura pas d'aide».
Pour M. Akouchi, l'Etat aidait les partis par le passé, car «les jeux étaient faits d'avance, mais quand ils ont senti qu'il y aurait moins de trucage des urnes pour ces élections, il a décidé de suspendre son soutien».     
 


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