Algérie

Ces maladies qui guettent les journalistes



Il est aujourd'hui établi que le stress engendre de sérieux problèmes de santé publique. Il est plus accentué dans les milieux de travail où certaines professions sont justement sources de mauvais stress. La presse figure parmi ces métiers où les journalistes manifestent un large éventail de maladies. Après avoir été traqués pendant des années par les balles assassines des terroristes, ils sont aujourd'hui des personnes vulnérables aux affections chroniques comme la dépression, les cardiopathies, les problèmes digestifs (ulcères, cancer d'estomac), les problèmes lombaires, les cancers et l'hypertension artérielle. Ce sont peut-être les séquelles de toute une décennie marquée par l'horreur et le sang. Il est regrettable de constater que neuf journalistes sont décédés au courant de l'année 2009 suite à des maladies diverses. Ce chiffre renseigne sur la situation socioprofessionnelle précaire de cette corporation qui n'arrive pas à relever la tête. Le décès du journaliste Chawki Madani a suscité de l'inquiétude au sein de la profession qui, aujourd'hui, doit penser réellement à étudier des pistes qui peuvent aider à prévenir des problèmes de santé, notamment la dépression. Un journaliste algérien sur trois a un antécédent d'hypertension, de diabète ou de maladies cardiovasculaires. C'est ce que confirme une étude réalisée en 2008 par la Société algérienne de l'hypertension artérielle (SAHA) au sein de la corporation. Sur 124 journalistes concernés par l'étude, dont la plupart sont âgés entre 35 et 50 ans, 92 d'entre eux présentent une tension artérielle normale alors que 18 autres sont des hypertendus chroniques, dont 6 ne se traitent même pas de cette maladie, alors que 3 autres présentent une hypertension masquée.Les résultats de l'étude ont aussi montré que 74% des journalistes ont des antécédents familiaux, c'est-à-dire qu'ils ont un parent qui est soit hypertendu, diabétique ou atteint d'une maladie cardiovasculaire. Les journalistes concernés doivent « faire en sorte que ce facteur reste à leur niveau et ne soit pas transmis à leurs enfants, à travers notamment la perte de poids, la pratique de l'exercice physique et le respect des bonnes habitudes alimentaires », a conseillé le Pr Berrah, président de la SAHA. Cette étude a été initiée, rappelons-le, pour évaluer l'ampleur de l'hypertension artérielle (HTA) dans cette corporation. Une corporation, chez qui, selon ce dernier, les paramètres sociopsychologiques, et en particulier le stress, occupent depuis quelques années une place privilégiée. Les hypertendus non traités, a expliqué le Pr Berrah, sont exposés 2 à 10 fois plus aux risques de subir des attaques cérébrales, une insuffisance cardiaque et d'autres complications provoquant de sérieux handicaps ou une mort précoce. Les spécialistes qualifient l'HTA de « maladie silencieuse ». On parle d'hypertension lorsque la tension artérielle est égale ou supérieure à 14/9. Ainsi, les journalistes sont exposés à plusieurs facteurs de risque.


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