Ces mal rémunérées Hawa

Elles sont des milliers de femmes, jeunes ou moins jeunes sans aucune qualification professionnelle pour les unes, avec un bagage scolaire moindre ou ayant un diplôme pour les autres qui sont lésées auprès de leur employeur. Siham a un diplôme en comptabilité ce qui lui a valu un poste dans une structure de santé publique, depuis quatre ans elle est encore au stade d'employé dans le cadre de l'emploi des jeunes avec 8.000 DA par mois. Fatiha, la cinquantaine, célibataire, jolie, gaie, est assistante médicale auprès d'un médecin spécialiste. Malgré une quinzaine d'années de collaboration avec son employeuse, Fatiha, niveau scolaire moyen, elle a acquis une aptitude professionnelle appréciable. Elle est devenue indispensable au cabinet. Cependant, son salaire demeure en deçà de sa disponibilité. « Bien que le prix de la visite médicale ait augmenté chez les spécialistes, bien que mon employeuse mène une vie de bourgeoise sans donner de détails sur sa vie privée, je suis lésée dans mes rémunérations. De plus, je garde sa villa durant ses vacances, je fais le ménage ici au cabinet. Pourquoi je ne démissionne pas ' Pas sûr que je trouve un autre job à mon âge... », résume-t-elle. Rachida 26 ans, travaille également dans le secteur privé. Son entreprise prend depuis 4 ans de l'ampleur dans le marché. « Pour ma part, j'ai été embauchée depuis 8 mois seulement avec l'appui d'un parent qui est un ami du patron de la boîte. Mon salaire net est de 13.000 DA. Dernièrement, avec d'autres travailleurs, nous avons exprimé entre nous notre v'u que l'entreprise vienne à se référer à la loi stipulant la hausse du SNMG à 18.000 DA. Une semaine après le patron nous envoie par le biais d'un responsable un avertissement de renvoi si l'on venait à nous rapprocher d'une quelconque tutelle afin de faire respecter l'application de cette loi », raconte-elle.