Algérie

Ces lignes électriques qui survolent des habitations



« Beaucoup d'entre nous vivent depuis 30 ans avec cette épée de Damoclès sur la tête !», ont déclaré, hier à la radio, de nombreux habitants du village de Salah Derradji, dans la commune du Khroub. «On interdit désormais à nos enfants de monter sur les terrasses, de peur qu'ils ne soient électrocutés à cause de la ligne électrique de moyenne tension qui passe au-dessus de nos habitations», ajoute une femme. «Et cela est déjà arrivé à quelques-uns», a soutenu un autre habitant. Les habitants avancent qu'il est devenu risqué de monter sur la terrasse et encore moins d'envisager une extension en hauteur de l'habitation, même si le permis de construire le permet.

Ce problème, qui ne date pas d'aujourd'hui et qui n'est pas non plus l'apanage de ce village semi-rural, a été posé hier avec plus d'insistance par les occupants d'une cinquantaine d'habitations sur lesquels pèse, de façon quasi permanente, la menace d'électrocution. Ils ont exprimé leur désarroi aux autorités communales et à la société de distribution de l'Est, issue de la restructuration de la Sonelgaz, après que de graves accidents causés par la ligne de moyenne tension se sont produits chez eux. «Nous avons été balancés de l'un à l'autre sans que personne daigne intervenir pour nous délivrer de ce danger mortel», a souligné un habitant. Appuyant ses déclarations, un autre habitant a affirmé avoir passé 18 jours à l'hôpital, dans le coma, parce qu'il a été electrocuté, et qu'il garde encore les séquelles de l'accident. Un troisième intervient pour ajouter encore qu'un enfant a été brûlé au troisième degré en touchant, dernièrement et par mégarde, le câble électrique.

Le délégué du secteur urbain de Salah Derradji, Khalid Mourid, a fait l'historique du village qui était à l'origine un village socialiste. Le tracé de la ligne électrique s'était fait en tenant compte de la faible hauteur des habitations et de leur gabarit. Aujourd'hui, après le développement des habitations qui ont pris de la hauteur, il y a un danger potentiel. C'est pourquoi la commune est en train d'étudier avec la Sonelgaz le moyen de dévier les lignes de moyenne tension. Le cas de Salah Derradji sera discuté encore au niveau de l'APC et une solution sera dégagée dans les meilleurs délais. Pour Mme Bouhouche, chargée de la communication à la Société de distribution de l'électricité (SDE), direction de Ali Mendjeli, la solution est également proche puisqu'elle a assuré que le problème est pris en charge par la société qui est en train d'étudier la seule issue possible pour éviter ce danger: la déviation du parcours de la ligne de moyenne tension.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)