Ces graines de championnes sur la voie des grandes

Drapés de notre emblème national et du burnous du professionnalisme, nos handballeurs (dames et hommes) ont réussi ce qui n'était pas possible au départ.
Les premières ont fait vibrer la coupole de Rabat face aux Camerounaises et décrochent leur participation à la Coupe du monde après 16 années de luttes sportives. Les seconds ont fait taire les Egyptiens. Ils avaient donné, mercredi et jeudi derniers, des sueurs froides aux supporters algériens présents à Rabat et à ceux qui avaient la chance de suivre le débat sur la chaîne Nessma. Ces soirées historiques avaient aussi comme adversaire, cet incontournable chrono qui n'était pas fait pour calmer les ardeurs des deux équipes, encore moins celui des supporters algériens. Ces 48 heures historiques dans la vie de nos représentants ont permis de faire comprendre au monde entier que nos représentants se sont fait un nom parmi les grands après avoir confirmé et ouvert les portes de la Serbie pour une première participation à une Coupe du monde de handball après 16 années de patience, et pris place dans le podium des finalistes de la Coupe d'Afrique, à l'image de notre équipe nationale féminine qui dispose d'assez bonnes et talentueuses joueuses pour surprendre les meilleurs et séduire tous les observateurs. Face aux Tunisiennes, elles avaient presque créé la surprise. Elles se sont défoncées pour maintenir un rythme qui mettait la défense adverse dans des situations impossibles à gérer. Mais les quelques phases de jeu non contrôlées, ont coûté chères à nos représentantes qui se sont inclinées avec trois buts de différence, ce qui est honorable (24-27) mi-temps (10-10). L'avis des joueuses au micro de la chaîne tunisienne Nessma, était significatif : «Dieu merci, le handball féminin algérien a gagné ses galons grâce à la persévérance de tous ceux qui ont toujours cru en nous. Nous avons chuté face à la Tunisie qui avait eu des doutes au départ, mais l'écart de trois buts est significatif. Elle n'a pas réussi à nous écraser comme elle le prétendait avant la rencontre. «Pour l'entraîneur, il reste beaucoup à faire. Il faudrait maintenant s'atteler à travailler plus, à trouver les moyens pour encadrer cette équipe nationale, à les former et les assister psychologiquement. Bravo les filles. Il faut juste rester patients et mobilisés». Patient, tout le monde veut bien l'être en attendant l'éclosion d'une nouvelle génération de championnes du terroir en espérant que d'autres moyens, dans la formation et la préparation, soient envisagés car vu le paysage actuel du handball national, les Algériennes devront batailler ferme pour réussir l'exploit d'une victoire sur des adversaires sevrés de compétitions disputées à longueur d'année. Car c'est là où se jouent les «différences», entre les joueuses des deux rives de la Méditerranée. D'un côté, ce sont les tournois non-stop et de l'autre, des épreuves au compte-gouttes. «Il faut y croire et insister avec courage et abnégation jusqu'à l'obtention de résultats». L'essentiel a été fait, le handball féminin s'installe et se prépare à prendre son bâton de pèlerin pour la Serbie.