Algérie

Ces fuites d'eau qui empoisonnent le vécu des citoyens


Problème des plus récurrents qui s'est aggravé durant cette période des chaleurs, les fuites d'eau potable qui se déverse en grandes quantités dans les quartiers et sur les bords des routes provoquent l'inquiétude grandissante et la colère des citoyens qui, paradoxalement, endurent de longues journées de sécheresse et ne savent à quel saint se vouer, sinon crier leur désarroi à travers les colonnes de la presse ou sur les ondes de la radio locale.

Auparavant circonscrit au seul quartier d'El-Gammas, le phénomène a pris de l'ampleur et s'est vite étendu à d'autres quartiers périphériques de la ville, comme Zouaghi, Sissaoui, Bab El-Kantara et Boussouf, pour ne citer que ces endroits. Comme ceux du quartier El-Gammas qui, à travers le comité de quartier, ne cessent d'exprimer, par le biais des médias et des lettres de réclamations, leurs doléances aux services concernés, ceux des deux autres quartiers sont montés au créneau pour dénoncer cette situation absurde qui est celle de voir, avec une rage difficilement contenue, de véritables ruisseaux d'eau pure se déversant en pure perte dans leurs rues et sur les routes, défonçant la chaussée pour enfin disparaître dans des bouches d'égouts, alors qu'elles auraient dû se déverser dans leurs robinets. Et ils ne cessent de demander à l'entreprise concernée d'intervenir rapidement pour mettre un terme à cette situation anachronique des plus désastreuse.

Pour toute réponse, les responsables de l'ADE se sont contentés de rappeler le programme d'intervention sur le terrain pour recenser les «points noirs» au niveau de douze communes de la wilaya et intervenir ensuite pour procéder aux changements nécessaires sur les réseaux de distribution d'eau potable et d'évacuation des eaux usées.

A ce sujet, M. Tayeb Lacheheb, chef du service exploitation à l'ADE, interpellé sur la question dira: «En coordination avec les services de l'urbanisme et de l'aménagement, nous allons organiser des opérations ponctuelles pour assainir le réseau et traiter les fuites apparues dans ces quartiers, que ce soit à Sissaoui, Zouaghi, la cité des 1.1OO logements, celle des 564 logements de Aïn-El-Bey, celle de H'richa à Aïn-Smara. C'est un vaste programme, dit-il, qui comprend aussi bien le traitement du réseau d'évacuation des eaux usées qui, selon ce responsable, se réalisera au moyen d'une fiche technique qui sera établie par l'ADE, en procédant aux réparations et changements éventuels des canalisations.

En attendant l'aboutissement de cette longue opération, les citoyens touchés par le phénomène prendront leur mal en patience. Et pour certains, ils continueront à coltiner des bidons ou commander des citernes, avec les risques que cela comporte.


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