Algérie

Ces entraîneurs qui ont travaillé dans l'ombre


Possible que je me trompe, mais c'est trop facile de taper sur l'entraîneur. Je pourrais dire : on ne fait pas d'un cheval de labour un cheval de course. Composer avec des joueurs qui ne jouent pas au sein de leurs clubs en Europe et de joueurs qui jouent dans un championnat dirigé par des baggara.
Là, je tape sur les joueurs, c'est aussi facile. Revenons au temps de Boumediène que j'adore. Parmi les révolutions qu'il a mis en marche, il y avait celle du sport où l'Algérie pouvait prétendre aligner une équipe composée juste de nationaux. Si je dis cela, ce n'est pas pour dénigrer les émigrés, mais c'était plus facile de faire des stages avec les Beloumi, Madjer, Fergani, Merzekane, Kouci, puis renforcer par des Dahleb, Zidane, Maroc, et j'en passe. Je pourrai vous citer 22 joueurs que Rogov réunissait avant qu'on le mette sur la touche et prendre le tout cuit pour ensuite dire qu'il ne leur a rien laissé. Mensonge, toute la préparation — qui n'a pas été d'ailleurs suivie à la lettre — était l'œuvre de Rogov (rendons à César…). D'où venaient ces joueurs ' De ce qu'on appelle le sport de masse et le travail à la base et dans les écoles, collèges et lycées. Oui, en ce temps, on formait dans nos écoles les Lamdjadani, Bouzrar tous issus d'El Idrissi, Aïssat-Idir. Cela prendrait beaucoup de temps de parler des sélections régionales et nationales dans toutes les disciplines. Je le dis en connaissance de cause, puisque j'ai fait partie de ces sélections qui ont donné à l'Algérie les belles années fin 1970 et 1980, nombreux sont les entraîneurs qui ont travaillé dans l'ombre et qui se reconnaîtront et sont reconnus par les sportifs qu'ils ont formés. C'est toute la réforme et le sport de performance qui ont été délaissés au profit des baggara qui n'ont jamais touché une balle dans leur vie, même dans leurs quartiers. En passant, le sport de performance n'a jamais été appliqué à la lettre ; quand il y a du miel, tous ont voulu y tremper leurs doigts ; dans ces années-là, certains dirigeants, et ils sont plus nombreux qu'on ne le croit, y ont trompé leurs têtes et même leurs corps, d'où l'échec de cette réforme comme l'échec de la révolution agraire, industrielle et culturelle. Aussi, un cycle de préparation dure au moins 4 ans, c'est-à-dire l'équivalent du cycle olympique. Dans le meilleur des cas, et c'est ce qu'on devrait faire, un double cycle olympique, 8 ans et dans le pire, 2 ans, ou un demi-cycle. Dans le cas de Halilhodzic, il n'a même pas atteint ce stade, alors donnons-lui cette chance, sinon, il faudra arrêter toutes les compétitions et travailler sur une décennie. Ça, vous en conviendrez, c'est de l'utopie. Enfin, si chaque Algérien s'occupait à faire son travail, juste son travail, pendant juste une année, sans s'occuper de ce que fait l'autre, avec toute la corruption et le vol en haut de l'échelle, je peux parier que l'Algérie aura les meilleurs chiffres économiques dans le monde devant la Chine et les Etats-Unis. Je suis un fou ' Alors chiche, et je suis prêt à m'interner si on ne réussit pas.
Hacene
NB : J'ai entraîné des équipes durant 15 ans et j'ai dirigé pendant 4 ans une équipe nationale avec 3 démissions, je sais de quoi je parle, croyez-moi, vous jeterez l'éponge, et c'est ce que j'ai fait. Vous devriez voir combien de cadres du sport ont quitté le pays. Le sport c'est comme le journalisme, il reste certains journalistes de talent, mais il n'y a pas de journaux car ce n'est pas les meilleurs qui dirigent. Les mêmes journalistes qui critiquaient les Saâdane, Ziani et Djabour veulent leur retou
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