Comment vont grandir ces centaines d'enfants qui sortent des bidonvilles' Eux, qui malgré la souffrance qui jaillit de leurs yeux, vont à l'école comme tous les autres alors qu'ils ne sont pas comme tous les autres.«J'ai mal dormi», nous a lancé Amine, un collégien en se précipitant pour rejoindre ses amis en murmurant «notre scolarité est notre seul espoir pour fuir cette vie insupportable». Pour Ahmed, un maçon et chef de famille qui vit dans le périmètre du bidonville «Oued Sfa», la vie est un réel calvaire. «Nous avons fui l'enfer de la barbarie sauvage.Nous avons abandonné nos biens et nos habitations et depuis nous sommes devenus les omis des responsables», a-t-il dit. Rejoignant la discussion, Ali affirmera : «Nous avons été recensés plusieurs fois sans qu'on nous déménage alors que les programmes de logements destinés à l'éradication de ces sites se sont succédés».Ainsi, il évoquera le cas de Fatima dont on a rasé la baraque sans qu'on la reloge. «C'est une femme de ménage de Zemmora qui vit avec son enfant et sa s?ur, une malade mentale, on l'a balancée à la belle étoile et quand elle a entamé une grève de la faim devant le siège de la wilaya, on l'a menacée et on l'a contrainte de rejoindre la maison des séniles.C'est inhumain», a-t-il déploré. «Des milliers de logements destinés à la résorption du logement précaire et à l'éradication des bidonvilles ont été distribués depuis 2005, soit les deux derniers quinquennats, mais nous y sommes toujours», a renchéri un autre qui semble affaibli par la situation. «Ils savent qu'on est des pauvres et qu'on a même pas de quoi payer une caution», a-t-il regretté comme s'il pointe d'un doigt accusateur les responsables.
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Posté Le : 12/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Issac B
Source : www.elwatan.com