Algérie

Ces écueils qui empêchent les investissements



Ces écueils qui empêchent les investissements
De notre correspondant à Oran
Samir Ould Ali

Plus que dans la majorité des autres wilayas du pays, la bureaucratie est le principal écueil qui freine les velléités d'investissements économiques de production de biens et de services dans la région oranaise. Depuis des années, de nombreux projets d'investissements ont buté sur ce que les promoteurs qualifient d'incapacité de l'administration à offrir des garanties nécessaires à la concrétisation du projet et à sa protection : problèmes d'indisponibilité d'assiettes foncières, lourdeurs administratives voire blocages volontaires, contraintes de financement' sont les principaux écueils que les potentiels investisseurs déplorent dans «leur volonté freinée de contribuer à l'essor économique» de la deuxième ville du pays. Contraintes que les pouvoirs publics, de leur côté, affirment combattre pour amener les investisseurs nationaux et étrangers à s'installer dans la capitale de l'ouest. Parmi les mesures prises, outre les facilités accordées par la réglementation en vigueur, la récupération dans les zones industrielles de Sénia et Hassi Ameur d'assiettes d'une superficie globale de 122 hectares, attribuées à des opérateurs qui se sont révélés être de faux investisseurs, lancement de programmes de réaménagement des zones industrielles qui présentent de nombreuses insuffisances en matière de voirie, d'éclairage, d'assainissement' création annoncée de 36 zones d'activités dite de «nouvelle génération» sur une superficie de 8 000 hectares et d'autres mesures de facilitation encore, propres, selon les autorités locales, à satisfaire les promoteurs comme le financement des PME/PMI (plus de 5 400 PME aujourd'hui en exploitation), la mise en place d'une institution de sous-financement (à hauteur de 49%), la création d'une pépinière des entreprises' D'ailleurs, les pouvoirs publics rappellent que plus de 330 projets d'investissements d'une valeur globale de 29,7 millions de dinars et bénéficiant des avantages fiscaux et financiers, ont été approuvés l'année passée par l'Agence nationale de développement de l'investissement. Ces projets devraient, selon les estimations, permettre la création de près de 6 000 emplois, ce qui permettrait de desserrer un peu l'étau étouffant du chômage dans la wilaya. Par ailleurs, ajoute-t-on encore, près de 215 dossiers d'investissements (dans les domaines de l'industrie, BTP et services) ont été déposés depuis 2010 sur les bureaux du Calpiref et 24 ont déjà été agréés. Malgré tout, les porteurs de projets et potentiels investisseurs restent convaincus que les pouvoirs publics peuvent faire beaucoup plus et beaucoup mieux dans l'encouragement de l'investissement dans une région oranaise dont les atouts et les potentialités ne demandent qu'à être exploités.




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