Algérie

Ces dirigeants antisportifs à qui on pardonne tout



Ces dirigeants antisportifs à qui on pardonne tout
«La professionnalisation de l'élite de notre football, entamée il y a cinq ans, et sur laquelle a été fondé l'espoir de la voir tirer vers le haut l'ensemble du football national, n'a toujours pas atteint les objectifs fixés en raison des contraintes structurelles objectives (absence de centres de formation, déficit financier chronique des clubs, stades non conformes à la pratique du football de haut niveau). Ces difficultés doivent être levées par un réel engagement des clubs à élever leur niveau managérial et par des actions concrètes d'accompagnement des pouvoirs publics, notamment dans le domaine infrastructurel.C'est à ce prix que le professionnalisme prendra réellement son essor et remplira sa mission essentielle de locomotive du football national.«Il s'agit là d'un passage du message du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, lu lors de la dernière assemblée générale ordinaire de cette instance. Le patron du football algérien reconnaît là que le professionnalisme est encore loin d'avoir atteint son rythme de croisière dans notre pays. Il cite un certain nombre de contraintes dont le niveau managérial des clubs, assez bas à son avis, mais n'insiste pas trop sur le sujet alors que c'est un des handicaps qui freinent l'évolution du professionnalisme.Trop de «parlottes» dans la presseIl est évident que la manière dont les clubs professionnels sont gérés est le talon d'Achille du système. On parle de managers alors que ce genre d'experts n'existe pas dans notre football. C'est à peine si les gens en poste occupent les fonctions de secrétaire de club. Mais là n'est pas le plus important.Depuis un certain nombre de jours, la presse locale a relayé les propos de quelques dirigeants de club de la Ligue 1. Des propos où les accusations ont fusé de partout, chacun rejetant sur l'autre la responsabilité du risque encouru. Le résultat est que la dernière journée du championnat de Ligue 1 a donné lieu à des dépassements inadmissibles dans deux rencontres essentiellement.Deux rencontres où étaient engagées des équipes sous la menace de relégation et pour lesquelles la victoire était impérative, à savoir le Mouloudia d'Alger et l'ASO Chlef. Les stades Omar-Hammadi du premier et Mohamed-Boumezrag du second ont été le théâtre d'incidents qui ont démontré que la violence n'a pas quitté nos enceintes sportives.Cela vous laisse deviner ce que sera la suite de ce championnat alors qu'il reste sept journées à disputer, avec un nombre assez élevé de clubs dont l'avenir en Ligue 1 est en danger.Le plus déplorable dans cette affaire est que ceux qui allument la mèche sont ceux qui devraient contribuer à ramener le calme et la sérénité. On dit que la violence est souvent physique mais elle est aussi verbale et celle-ci est plus dangereuse que la première.Quand des responsables de club passent leur temps à s'écharper par voie de presse ils ne font qu'envenimer un climat déjà malsain. Une fois que la catastrophe se produit, ils trouvent le moyen de se disculper en rejetant la faute sur les supporters, selon eux, incontrôlables.Le nécessaire brassageCes dirigeants, qui devraient éviter de trop se montrer, ont toujours requis auprès de la FAF le droit de rester sur le banc des remplaçants au cours d'un match alors que leur place est dans la tribune officielle.Mais chez nous, il y a des dirigeants, abusant des privilèges que leur accorde la FAF, font la loi sur les terrains et vont jusqu'à menacer les arbitres et les joueurs des équipes adverses. Ces dirigeants ont le droit d'entrer au stade alors que leur club est sanctionné de matches à disputer à huis clos.On parle d'un fichier des mauvais supporters qui seront interdits de stade en raison du risque de violence qu'ils font peser sur les matches, il faudrait en prévoir un pour certains dirigeants complètement disjonctés et qui ignorent les normes de la bienséance et du fair-play et dont le comportement dans les stades et les déclarations incendiaires dans la presse sont plus que préjudiciables au sport et au football.Il y a un brassage à effectuer au niveau des clubs professionnels sur le plan de la gestion, notamment en matière d'encadrement. La violence guette une fin de championnat incertaine. Si les dirigeants de club n'?uvrent pas pour que la situation s'apaise, leur responsabilité, en cas de drame, devrait être engagée.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)