Algérie

Ces déchets qui font peur



La gestion des déchets d'activités de soins chez nous fait peur. Elle n'est pas prise en charge comme il faut. Pis, elle est en porte-à-faux avec la réglementation en vigueur relative au traitement des déchets hospitaliers auxquels sont tenus de se conformer les établissements de santé publique. Près d'une vingtaine de cas d'infection, souvent mortels, sont recensés chaque mois, suite au contact des personnes avec des déchets hospitaliers souillés. Un constat effarant. C'est ce que nous apprend, en tout cas, une étude menée par la commission de l'environnement de la wilaya d'Alger. La plupart de ces déchets (seringues, objets tranchants, sondes, poches à perfusion, sérum, compresses et autres déchets anatomiques) finissent dans la nature. L'Epic Netcom, qui ahane déjà dans sa tâche de collecte et de ramassage des ordures domestiques, tire la sonnette d'alarme vu que son personnel de voirie est exposé à ce danger en permanence, selon M. Benalia, directeur dudit Epic. La wilaya d'Alger qui compte 14 CHU et une centaine de polycliniques et cliniques privées génèrent des tonnes de déchets hospitaliers, source de risques pour la santé et l'environnement. Selon certains spécialistes, à peine la moitié des structures hospitalières étatiques dispose d'incinérateurs. Encore faut-il que ces éliminateurs de déchets polluants répondent aux normes OMS ou fonctionnent régulièrement. Plus, on trouve ces dispositifs libérant des miasmes toxiques dans l'enceinte des hôpitaux - ce qui n'est pas d'usage sous d'autres cieux -, à l'image du CHU Lamine Debaghine dont le brûleur empeste l'environnement immédiat lors de son opérationnalité, affectant malades et personnel. Aussi, s'il est certaines cliniques privées non équipées, qui sous traitent avec les hôpitaux dotés d'incinérateurs - s'ils ne sont pas en panne -, d'autres en revanche recourent à la voie simpliste et anarchique. Ce qui ne signifie pas moins qu'elles optent pour le moyen le moins onéreux. Elles fourrent des quantités énormes de Dasri (déchets d'activités de soins à risque) avec les ordures ménagères qui finissent leur course dans une décharge publique. L'on s'interroge dès lors où sont les services chargés de veiller à l'acheminement de ces produits polluants, et au respect dans la gestion de leur traitement, selon des protocoles mis en 'uvre. L'on n'est pas moins interpellé par un autre questionnement. En termes clairs, en quoi consiste le rôle de la police de l'environnement, des collectivités locales sans oublier, bien entendu, la mission qui échoit au département de l'environnement '


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