Algérie

Ces crises qui font oublier la présidentielle AFFAIRE SONATRACH, GUERRE AUX FRONTIÈRES, CRISE DES PARTIS..



L'affaire Sonatrach n'est en effet que l'arbre qui cache la forêt. Sera-t-il ce tsunami qui sonnera le début de la fin de ce fléau de la corruption'
Des ténors de la vie politique ont dû céder ou abdiquer sous la pression et les coups de boutoir de sournois mouvements de redressement qui ont plongé encore davantage dans la crise leurs partis. Au point de faire oublier ce rendez-vous majeur: l'élection présidentielle de 2014. Un événement qui doit pourtant engager pour cinq années l'avenir du pays. Affaires Sonatrach et Khalifa, guerre aux frontières, réformes rangées au placard, mouvements de redressement... L'Algérie encaisse.
C'est l'image renvoyée par un pays qui donne l'impression de vivre au rythme de ces événements qui relèguent pratiquement au second plan l'élection présidentielle qui doit se tenir dans un peu plus d'une année, mais aussi toutes ces réformes (Constitution, éducation, santé...) qui avaient pour objectif de propulser le pays vers plus de démocratie, de liberté d'expression, de transparence, de moins de bureaucratie, autour desquelles on a fait tant de bruit. On pensait peut-être trop naïvement que la course au Palais d'El Mouradia allait redonner un peu plus de tonus aux formations politiques. Les requinquer. Que la campagne électorale, qui aurait du être lancée, allait nous livrer quelques moments épiques qui resteront gravés dans la mémoire collective. C'est hélas, le calme plat! La conjoncture géopolitique a accaparé le monopole de l'information (guerre au Mali, attentat terroriste contre le site gazier de Tiguentourine...) autour duquel est venu se greffer le scandale qui a éclaboussé la compagnie nationale des hydrocarbures, mamelle de l'économie nationale, tétée sans vergogne et sans satiété par certains responsables qui ont la charge des affaires de la nation. Que cache ce type de déballage à moins d'une année de l'élection présidentielle' L'affaire Sonatrach n'est, en effet, que l'arbre qui cache la forêt. Sera-t-il ce tsunami qui sonnera le début de la fin de ce fléau: la corruption qui a gangréné tous les secteurs de l'administration et de l'économie nationale' La «tchipa» s'y est imposée comme une seconde culture. Pour tomber dans le domaine public. C'est le type d'événements qui écoeure les Algériens. L'argent a submergé le domaine politique. Sa pratique est souvent liée au milieu des affaires. Ce n'est pas par hasard que les Algériens lui ont tourné le dos. Les taux d'abstention officiels des dernières élections en témoignent (plus de 57% aux élections législatives du mois de mai 2012). Plus qu'un ras-le-bol. Une punition. Le revers de la médaille pour ceux qui ont promis et qui n'ont pas tenu leurs engagements. La classe politique s'est paradoxalement infligé sa plus grosse sanction à travers des mouvements de redressement qui ont théoriquement mis fin aux ambitions présidentielles d'au moins deux de leurs champions. Ahmed Ouyahia pour le Rassemblement national démocratique et Abdelaziz Belkhadem du Front de libération nationale. Deux favoris en puissance dans le cas où Abdelaziz Bouteflika renoncerait à un quatrième mandat. Les deux premiers politiques du pays sont-ils à ce point masochistes pour se faire hara-kiri' Leurs démarches obéissent-ils à un scénario' Il faut certainement être dans le secret des dieux pour le savoir. En attendant, les Algériens demeurent préoccupés par la flambée des prix des produits de consommation de base, des fruits et légumes, des viandes, du poisson: de l'érosion de leur pouvoir d'achat. Classe politique et citoyens ne se côtoient pas. Ils renvoient l'image de deux mondes aux valeurs opposées...


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