Algérie

Ces clubs qui préfèrent les pays étrangers pour leur préparation



Ces clubs qui préfèrent les pays étrangers pour leur préparation
Peut-être qu'un de nos lecteurs, professionnel sportif ou pas, pourrait nous dire pourquoi les clubs préfèrent-ils aller cuisiner leur préparation ailleurs que de la faire chez nous '
Dure et méchante question qui pourrait même agacer un grand nombre de dirigeants. La question est en elle-même, rassurerez-vous, aussi naïve que le ballon que l'on cherche à placer au fond des filets. Certaines équipes pensent que la baraka est ailleurs que chez nous. Faux, clament certains au moment même où d'autres avancent qu'ils n'existent pas de commodités adéquates pour permettre à nos équipes de se préparer, selon les conditions élémentaires' Sur l'étagère des interrogations, on pique une réponse devenue presque naturelle en l'occurrence, «oui, dites-nous ou peut-on regrouper nos joueurs avant le coup d'envoi d'une compétition nationale, voire même internationale' Vous savez ce qui fait déplacer les clubs c'est l'absence de conditions de préparation chez nous' En Tunisie ou au Maroc, les choses semblent bien plus avancées que les nôtres' Ce sont là les vrais motifs, pas autre chose' Nous voulons rester ici en Algérie, mais encore une fois, la balle n'est pas dans notre camp», voilà quelques avis «ramassés» ça et là. Pourtant, ceux avec qui nous partageons un café sont plutôt positifs et ne partagent pas ces réactions. Pourquoi ne sommes-nous pas objectifs ' «Nous avons des potentialités extraordinaires où les préparations peuvent se faire dans des conditions aussi parfaites que celles qui s'ouvrent à nos équipes à l'étranger. Des regroupements qui feront bénéficier les différents sites et établissements hôteliers du pays que d'aller «arroser» les autres régions étrangères dont le climat n'est pas aussi meilleur que le nôtre. Belaid, enseignant à Blida, disait il y a quelques temps «que peut-on reprocher au Sud algérien, l'Ouest, l'Est et même le Centre où les conditions existent. Ne faudrait-il pas songer, aujourd'hui, à changer quelques habitudes qui ne volent pas du côté de la communication ' Les supporters, eux aussi, souhaiteraient aller encourager les clubs. «Trouvez-vous normal, s'insurge un professeur d'éducation physique, que l'Equipe nationale du Bosniaque Vahid Halilhodzic aille en France pour un premier contact avec nos missionnaires ' N'avons-nous pas en Algérie des sites adéquats ' Pourquoi ce gaspillage ' Que connaît-il de l'Algérie ' Cette façon de faire contribuerait directement ou indirectement à isoler nos régions et ne pas les mettre en valeur. Il faudrait, aujourd'hui, pousser les institutions publiques concernées à se mobiliser un peu plus pour améliorer les infrastructures sportives existantes. A titre d'exemple, l'équipe nationale du Maroc continue de favoriser Marrakech ou une autre région pour ses préparations. On se souvient de l'avant match face à l'Algérie, le regroupement a eu lieu à Marrakech et non pas en Espagne, de même que la rencontre amicale qui vient d'opposer à Dakar la sélection marocaine à celle du Sénégal. La stratégie marocaine est claire, mettre en valeur leurs infrastructures et leur position stratégique pour en faire la destination privilégiée des sportifs. Logique lorsqu'il y a une cohésion pour préserver l'image du pays notamment dans le monde du tourisme. Alors que faudrait-il faire pour réussir un tel pari chez nous ' Travailler en concert avec l'office national du tourisme pour faire de l'Algérie, une destination aussi privilégiée. L'initiative tarde à remonter à la surface mais elle n'est pas loin. «Avec les moyens et les infrastructures qu'on a, on n'est pas prêt de s'offrir une vitrine pour permettre aux sportifs de se préparer convenablement, pour reprendre un confrère, qui rappelait que les clubs algériens qui, par tradition, préfèrent, pour la préparation d'avant saison, les centres tunisiens, ont cette fois-ci jeté leur dévolu sur le Maroc. Pourquoi ' Tout simplement, dira-t-il, elle est la destination prisée des Algériens. Ce pays limitrophe fera t-il rappeler, à notre bonne conscience, qu'il accueille chaque année des millions de touristes dont plusieurs centaines de footballeurs ont été pour les différents stages d'intersaison. De plus, les infrastructures existantes offrent aux préparateurs physiques les moyens nécessaires pour la récupération et la bonne préparation.» Mais ceci est aussi valable chez nous. Un expert nous dira que Bouchaoui reste aussi une des destinations des différents clubs du pays qui souhaitent se soumettre à une préparation physique soutenue. Elle n'est pas seule sur la carte de géographie d'autres lieux existent tels que Yakourène, le Djurdjura, Chréa, Djbel El Ouahch, Tamanrasset, Timimoune au sud, Béchar' Le centre d'entraînement et de préparation d'Aswel (Tizi-Ouzou) n'attire pas. Pourtant, il est situé en haute altitude 1 750 m et à 7 km du centre d'hébergement de Tikjda dans le Djurdjura. Le catalogue qu'il présente est riche, voire très riche, en tout point de vue mais l'on continue à s'orienter vers les pays voisins ou d'Europe pour une préparation qui coûte excessivement chère. Dommage pour ces espaces qui meurent ou risqueraient de mourir à petit feu par la faute de tous ceux qui apportent un jugement de valeur pas trop «élégant». Des milliards de centimes algériens sont dépensés par nos clubs afin de s'affronter en terres tunisienne ou marocaine, avec en prime des arbitres payés à chaque rencontre. Il serait bon que les ministères du Tourisme, de la Jeunesse et des Sports, la Fédération algérienne de football et ligues s'offrent une tasse de thé pour aborder ce sujet qui favoriserait l'ensemble des angles sport et tourisme. Le pari à relever serait celui de renforcer les centres existants, éviter ainsi de s'envoler vers d'autres lieux souvent pour des résultats qui ne suivent pas toujours. Le débat est ouvert' A voir n Canal+ : Manchester city ' Swansea city à 20h n Sport+ : Houston Dynamo ' Portland Timbers à 17h35


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