Algérie

Ces clubs atteints par la fièvre acheteuse



Le MCA s'est attaché les services des joueurs les plus chersCette «mauvaise habitude», faut-il le dire, a encore de beaux jours devant elle, au vu des changements à répétition dans les effectifs des clubs à chaque mercato estival.
C'est aujourd'hui à minuit que la période des transferts en Algérie sera bouclée. Malgré la crise et les dettes, les clubs des Ligues 1 et 2 sont restés fidèles à leurs traditions, reléguant au second plan la stabilité de leurs effectifs.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les présidents de clubs crient, sur tous les toits, qu'ils ne peuvent subvenir aux besoins financiers de leurs écuries et que les dettes resserrent l'étau sur eux, mais continuent, tout de même, de recruter et avancer des sommes colossales à leurs nouvelles recrues. Et ce recrutement ne se fait pas d'une manière étudiée en prenant en compte les besoins de l'équipe, mais il s'agit d'un recrutement tous azimus effectué dans la plupart du temps par le président ou ses proches collaborateurs. «Mettre la charrue avant les boeufs» est désormais le maître-mot des présidents de clubs, qui commencent par le recrutement des joueurs avant de passer à la désignation du nouvel entraîneur. Ce dernier trouve, une fois sur place, un groupe qu'il n'a pas lui-même constitué, se voyant obligé, dans le cas échéant, de travailler avec les moyens du bord avec tout le risque d'échec que cela engendre.
Cette «mauvaise habitude», faut-il le dire, a encore de beaux jours devant elle, au vu des changements à répétition dans les effectifs des clubs à chaque mercato estival. Et cet été, tous les records ont été battus, et cela a même touché le champion sortant, le CSC, qui a chamboulé son effectif en engageant plusieurs éléments. Et c'est surtout le CRB qui a «brillé» par cette politique, en engageant plus de 15 joueurs, et ce nombre risque d'augmenter aujourd'hui avec le dernier jour du mercato, d'autant plud que Chérif El Ouezzani, son entraîneur, n'est pas convaincu par ce qu'il a entre les mains et veut encore du renfort. Le MCA, la JSK, l'ESS, le MCO ou encore les trois nouveaux promus (CABBA, ASAM et MOB) ont été aussi atteints par cette «fièvre acheteuse» avec une dizaine de nouvelles recrues en moyenne. Il est clair qu'avec tout ce mouvement opéré par ces clubs, ils vont tous se mettre à la recherche d'harmonie et de cohésion, deux subterfuges qu'ils vont exhiber des semaines durant pour justifier d'éventuelles contre-performances, comme cela se fait à chaque début de saison. Mais pour la majorité de ces clubs, il faudra d'abord assainir leurs dettes envers la Chambre de résolution des litiges (CRL) avant d'espérer qualifier leurs nouvelles recrues. Le Bureau fédéral, dans sa dernière réunion du 30 juin, était catégorique en indiquant qu'aucune concession ne sera faite aux clubs endettés.


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