Ces Algériens victimes du terrorisme à l'étranger

La bête immonde frappe sans crier gareIls vivent dans ces pays où ils y sont allés en vacances, leurs familles sont en deuil au même titre que celles des autres victimes de nationalités différentes, mais qui sont comme tous les êtres humains victimes de la bêtise humaine.Cinq! Le bilan des Algériens morts dans l'attentat de Nice s'alourdit avec une cinquième victime. Il s'agit d'une jeune et talentueuse avocate de 29 ans, du nom de Myriam Bellazouz. C'est la cinquième victime algérienne. La jeune femme résidait à Nice avec sa mère, une Française, Léa Mignaçabal, 68 ans. Elles sont toutes les deux décédées. Les quatre autres victimes sont deux adultes et deux enfants. Une septuagénaire tuée, grand-mère des deux enfants, rendait visite à sa fille à Nice. La deuxième victime adulte porte le nom de Mme Aldjia Bouilfane, épouse Bouzaouit, née le 30 juin 1974, à Ouled Belkheïr (Sétif), mère de quatre enfants. Les deux enfants ont été tués avec leur grand-mère Mme Laurence Tavet (épouse Sahraoui Kamel). Les terribles attentats du Bataclan avaient aussi vu périr deux Algériens sous la foudre terroriste. Un homme et une femme. Un jeune de 30 ans étudiant en Musique à Paris qui portait le nom de Kheireddine Sahbi, et une Franco-Algérienne de 40 ans. Même lors du carnage de Charlie Hebdo, un Algérien faisait partie des 12 victimes. Il s'agit de Mustapha Ourad, un Algérien né à Ath Yenni, en haute Kabylie. D'autres Algériens sont morts à l'étranger sous les balles des terroristes. Ils vivent dans ces pays où ils y sont allés en vacances, leurs familles sont en deuil au même titre que celles des autres victimes de nationalités différentes mais qui sont comme tous les êtres humains victimes de la bêtise humaine. Cette liste qui n'est pas exhaustive montre que là où frappent ces monstres, on n'est pas à l'abri d'être le prochain sur leur sale tableau de chasse. Ces malheurs peuvent toutefois servir de réponse à ceux qui se réjouissent de voir des attentas à l'étranger en leur montrant qu'ils sont aussi concernés. Mais également à ceux qui aiment jouer avec le feu de la stigmatisation de l'islam en leur montrant que les musulmans étaient aussi des victimes de ces sectes. Bien au contraire, on a tendance à oublier que ce sont eux les premières victimes de ces hordes terroristes. Il suffit juste de revenir un peu en arrière pour se rappeler les 200 000 Algériens tués chez nous par les ancêtres de Daesh. Ces mêmes «Daesh and co» ont fait plus de 200 000 morts en Syrie. Cela sans parler des millions de musulmans tués par des groupes terroristes en Irak, au Nigeria, en Afghanistan et au Pakistan. Les populations de ces pays, pour la majorité musulmane, combattent quotidiennement ces groupes terroristes qui en plus de les tuer, souillent leur religion. Ils font d'eux les ennemis numéro un de la planète. Ils sont obligés de se justifier, de se sentir coupables et même de s'excuser alors qu'ils n'ont rien à voir avec les crimes commis par ces extrémistes. Rejoindre Daesh ou tout autre organisation terroriste qui prétend combattre au nom de l'islam, ne signifie absolument pas rejoindre cette religion. Un chrétien qui rejoint Daesh est un chrétien qui rejoint une secte. Et un musulman qui rejoint Daesh est un musulman qui quitte sa religion pour rejoindre une secte. C'est donc le même ennemi pour le même combat! D'ailleurs, durant les attentats de Paris ils accomplissaient des actes héroïques. Le plus connu est, bien sûr, Didi qui porte désormais le surnom du héros du Bataclan. D'autres musulmans inconnus ont aussi fait des actes héroïques mais sont restés anonymes. Et ceux du monde entier se solidarisent avec les pays frappés par les attentats pour dénoncer ces exactions qui sont en totale contradiction avec les préceptes de l'islam. Il suffit de lire le Coran pour le savoir: tuer une personne, c'est tuer l'humanité tout entière; la persécution et le chaos sur terre constituent des péchés plus graves encore. Tout cela prouve donc que ces terroristes n'ont rien à voir avec l'islam...